Cuadrilla a commencé à extraire du gaz de schiste sur son site de Preston New Road




La société britannique explique, dans un communiqué publié le 02 novembre, avoir vu remonter à la surface de son puits d’exploration du gaz naturel, mêlé à de l’eau et de la roche

 

La société britannique Cuadrilla a annoncé vendredi, 02 novembre, avoir extrait pour la première fois du gaz de schiste sur son site de Preston New Road, dans le comté de Lancashire (nord-ouest de l’Angleterre), deux semaines après y avoir lancé une opération de fracturation hydraulique.

Cuadrilla explique dans un communiqué avoir vu remonter à la surface de son puits d’exploration du gaz naturel, mêlé à de l’eau et de la roche.

« Les volumes de gaz arrivés à la surface sont limités pour l’heure », a déclaré le directeur général de Cuadrilla Francis Egan, ce qui n’a pas empêché sa société de décrire la nouvelle comme « importante et donnant une idée du potentiel » de l’exploitation.

Cuadrilla, qui a dû suspendre les forages à plusieurs reprises depuis une semaine en raison de mini-secousses sismiques, explique être au tout début des opérations et ne pas avoir pu encore injecter autant de sable que prévu.

La société a obtenu le feu vert des autorités pour opérer la première fracturation hydraulique au Royaume-Uni depuis 2011, malgré nombre d’opposants notamment écologistes.

Le procédé de fracturation hydraulique consiste à créer des fissures souterraines et y infiltrer un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques pour permettre l’extraction de gaz capturé dans la roche. La société soutient que le produit chimique utilisé n’endommagera pas les nappes phréatiques.

Au-delà des critiques contre l’injection de produits chimiques dans le sol, la fracturation hydraulique fait l’objet de craintes au Royaume-Uni depuis que les précédentes opérations de ce type menées par Cuadrilla sur un autre site de la région ont été accusées d’avoir contribué à deux petites secousses sismiques en 2011.

Les opérations de fracturation hydraulique horizontale qui ont débutées dans le sous-sol ne constituent que des tests destinés à préciser la quantité de gaz disponible à plus de 2 000 mètres de profondeur. Leurs résultats, attendus début 2019, devraient permettre d’estimer l’intérêt d’une exploitation commerciale.

L’exploitation commerciale de gaz de schiste est principalement, pour le moment, développée aux Etats-Unis et au Canada; de nombreux autres pays se montrant prudents sur le recours à la fracturation hydraulique pour l’exploitation d’hydrocarbures.

La technique est décriée en raison des grandes quantités d’eau qu’elle nécessite, des risques de contamination des eaux souterraines et de surface, et des risques sismiques.

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