Le financement provient du français Proparco et du fonds EAIF du Groupe de développement des infrastructures privées (PIDG)
Proparco, filiale de l’agence française de développement (AFD) dédiée au secteur privé, et Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF) – fonds géré par le gestionnaire d’actifs Ninety One et appartenant au Groupe de développement des infrastructures privées (PIDG) – vont accorder à la société Biovea Energie un financement de 178 millions d’euros.
L’annonce a été faite par les deux acteurs au cours de la visite du ministre des Affaires étrangères de la France, Jean-Yves Le Drian, à Abidjan le 10 juin.
Il s’agit d’un prêt de 165 millions d’euros et d’une subvention de 13 millions d’euros, destinés à la centrale biomasse de 46 MW que Biovea Energie développe en Côte d’Ivoire.
D’après les détails publiés par les deux acteurs, “EAIF contribue au projet via un prêt d’environ 30 millions d’euros et le PIDG octroie une subvention d’investissement de 8 millions d’euros. Proparco accorde un financement à des conditions préférentielles constitué d’un prêt concessionnel de 135 millions d’euros et une subvention d’investissement de 5 millions d’euros.”
Le bénéficiaire, Biovea Energie, est une société de droit ivoirien détenue par le groupe français EDF, la société française Meridiam et Biokala, une joint-venture formée par Meridiam et le groupe Sifca.
Biovea estime que son projet permettra d’éviter le rejet dans l’atmosphère d’environ 340 000 tonnes d’équivalent CO2 par an.
“La centrale électrique sera alimentée par environ 450 000 tonnes de déchets de palmiers, mis à disposition par PalmCi, une filiale de Sifca. Palmci s’approvisionera pour 30% de la biomasse nécessaire à la centrale auprès de ses propres plantations d’huile de palme et pour 70% auprès des petits planteurs de la zone”, ont indiqué Proparco et EAIF.
Le projet de centrale Biovea, initié depuis 2012, est localisé à Ayebo, département d’Aboisso, au sud-est de la Côte d’Ivoire.
Biovea Energie a les droits pour la conception de la centrale d’une puissance de 46 MW, sa construction, et son exploitation pendant 25 ans avant son transfert.