Côte d’Ivoire: appui financier des Etats-Unis pour une centrale biomasse de 60 à 70 MW utilisant les déchets du cacao




Le directeur par intérim de l’Agence américaine pour le commerce et le développement et le DG de la Société des énergies nouvelles (Soden) ont signé un protocole d’accord le 02 juillet à Abidjan. La partie américaine s’engage à financer les études techniques de faisabilité. La centrale devrait démarrer en 2023 à Divo (sud-ouest de la Côte d’Ivoire)

 

Grâce à la coopération avec les Etats-Unis d’Amérique, la Côte d’Ivoire devrait bientôt avoir une centrale biomasse produisant de l’électricité à partir des déchets du cacao.

Le directeur par intérim de l’Agence américaine pour le commerce et le développement (United States Trade and Development Agency en anglais, USTDA), Tom Hardy, et le directeur général de la Société des énergies nouvelles (SODEN), Ogou Yapi, ont signé un protocole d’accord pour le développement du projet lundi 02 juillet à Abidjan.

La centrale devrait démarrer en 2023 à Divo (sud-ouest de la Côte d’Ivoire). Sa puissance sera de 60 à 70 mégawatts, selon le Dg de la Soden, qui pilote le projet. Elle sera réalisée en partenariat avec la firme américaine Recast Energy, spécialisée dans la production d’électricité à partir de la biomasse.

Les études techniques de faisabilité pour cette centrale devraient être bouclées en avril 2019, financées à hauteur d’un million de dollars par l’USTDA. L’investissement prévu pour la construction de la centrale est de 154 milliards de francs CFA (235 millions d’euros).

La production de cacao en Côte d’Ivoire, numéro un mondial du secteur, génère chaque année 26 millions de tonnes de déchets, principalement les cabosses de cacao d’où sont extraites les graines, selon M. Ogou. La centrale biomasse en projet permettra de traiter 440 000 tonnes de déchets de cacao et d’économiser 250 000 tonnes de CO2 par an. Neuf centrales similaires pourraient potentiellement être construites dans le pays.

La centrale de Divo ne sera pas la première centrale biomasse de Côte d’Ivoire. La société Biokala, avec la centrale Biovea (46 MW), conduit un projet de centrale électrique exploitant les résidus issus des plantations de palmiers à huile.

Dans le cadre des axes de coopération dans le domaine énergétique présentés lundi, l’USTDA entend, en outre, soutenir l’implémentation d’un projet hydroélectrique de 27,7 MW dans le département de Gagnoa, avec la construction de six barrages à faible hauteur situés sur un tronçon de 113 km du fleuve Bandama.

La Côte d’Ivoire compte passer de sa capacité de production d’électricité actuelle, estimée à 2 200 MW, à 4 000 MW en 2020.

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