La crise énergétique a été caractérisée pendant près de deux mois par d’importantes coupures de courant dans le pays d’Afrique de l’Ouest
La crise énergétique survenue en Côte d’Ivoire en avril dernier et qui a provoqué pendant près de deux mois d’importantes coupures de courant dans le pays, « est terminée », a assuré mardi 03 août le ministre ivoirien de l’Énergie, Thomas Camara.
« La fourniture de l’électricité est rétablie depuis le 9 juillet sur toute l’étendue du territoire » a expliqué M. Camara, lors d’une conférence de presse à Abidjan.
« Le rationnement de l’électricité est terminé » a-t-il martelé, expliquant que celui-ci avait duré 45 jours.
Pour prévenir une autre crise, le pays s’est doté d’une nouvelle centrale de réserve d’une capacité de 200 mégawatts (MW) et a réparé la centrale thermique d’Azito d’Abidjan qui génère le tiers de l’électricité du pays.
L’importante panne de cette centrale avait provoqué de nombreuses coupures de courant qui avaient affecté entreprises et consommateurs.
Le bas niveau de l’eau des barrages dû à la faible pluviométrie ainsi qu’une offre insuffisante de gaz naturel pour la production thermique ont également contribué au déficit énergétique du pays.
La production ivoirienne d’électricité est assurée à 75% par l’énergie thermique, le reste étant fourni par les barrages hydroélectriques.
La Côte d’Ivoire, qui connaît une forte croissance économique depuis huit ans, a produit en 2019 plus de 2 229 mégawatts (MW) d’électricité et a exporté en 2020 environ 11% de sa production d’électricité vers six pays voisins – Ghana, Togo, Bénin, Burkina Faso, Mali et Liberia – selon le ministère de l’Énergie.
Détentrice d’un monopole de distribution, la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), privatisée en 1990, est la propriété du groupe franco-africain Eranove.
Actuellement dotée d’une puissance installée de 2 300 MW, la Côte d’Ivoire ambitionne d’atteindre la barre des 6 600 MW en 2030, dont 16% proviendraient d’énergies renouvelables.