Stratégie présentée par l’avocat d’Alex Beard au tribunal de Westminster à Londres
L’ancien directeur du pétrole de Glencore, Alex Beard, a comparu le 10 septembre devant un tribunal londonien pour répondre à des accusations de corruption liées aux activités du négociant suisse en matières premières en Afrique.
M. Beard plaidera non coupable, a déclaré son avocat au tribunal de Westminster à Londres.
L’homme de 57 ans est accusé de deux chefs d’accusation de complot en vue d’effectuer des paiements corrompus à des fonctionnaires et à des représentants de sociétés pétrolières publiques au Nigeria entre 2010 et 2014, et au Cameroun entre 2007 et 2014.
M. Beard, qui est le négociant en matières premières le plus en vue à avoir été inculpé en Grande-Bretagne pour corruption présumée, a rejoint Glencore en 1995 après avoir travaillé pour BP, le plus grand bureau de négociation de l’époque, et a dirigé le secteur pétrolier de 2007 à 2019, date à laquelle il a pris sa retraite.
Il a aidé Glencore à devenir l’une des trois plus grandes sociétés de négoce de pétrole, négociant jusqu’à 7 % du pétrole mondial à son apogée.
Quatre autres anciens employés de Glencore – Andrew Gibson, Paul Hopkirk, Ramon Labiaga et Martin Wakefield – ont également été accusés d’avoir effectué des paiements corrompus liés aux activités de Glencore au Nigeria, au Cameroun et en Côte d’Ivoire.
Gibson et Hopkirk ont plaidé non coupable par l’intermédiaire de leurs avocats. Labiaga et Wakefield n’ont pas plaidé coupable et n’étaient pas tenus de le faire.
Gibson et Wakefield sont également accusés de complot en vue de falsifier des documents entre 2007 et 2011.
Un autre ex-employé de Glencore, David Perez, a été accusé d’avoir effectué des paiements corrompus et d’avoir conspiré pour falsifier des documents. M. Perez n’a pas indiqué s’il plaiderait coupable.
La procureure Alexandra Healy a déclaré que les infractions présumées concernaient le bureau de l’Afrique de l’Ouest du bureau de Londres de Glencore.
Les dossiers des six accusés ont été renvoyés à la Southwark Crown Court pour une audience le 8 octobre.
La Société nationale des hydrocarbures (SNH) du Cameroun a indiqué qu’elle « suit de très près » l’affaire. L’administrateur directeur général de la Société, Adolphe Moudiki, a redit, dans un communiqué publié le 10 septembre, le souhait de voir la justice identifier les personnes corrompues au Cameroun et leur traduction devant les juridictions compétentes.