La compagnie pétrolière britannique Petrofac se retire de la Tunisie en cédant ses activités à Perenco




Le groupe a annoncé jeudi, 28 juin, avoir cédé son site pétrolier tunisien, à Chergui, dans l’est du pays, à la société franco-britannique Perenco

 

Le groupe britannique Petrofac, qui a connu des troubles récurrents dus à un conflit social, a annoncé jeudi, 28 juin, avoir cédé son site pétrolier tunisien, à Chergui dans l’est du pays, à la société franco-britannique Perenco. Le champ de Chergui, sur l’île de Kerkennah, est exploité à 45% par Petrofac et à 55% par l’État tunisien.

« Petrofac annonce avoir cédé à Perenco la totalité de sa participation de 45% dans l’actif Chergui en Tunisie », précise ce groupe dans un communiqué publié sur son site. La société britannique est le principal employeur à Kerkennah (centre-est).

Selon la même source « tous les employés (du site) de Chergui seront transférés à Perenco dans le cadre de la transaction, qui devrait se conclure avant la fin de l’année ». « Cette vente marque une nouvelle étape dans la stratégie de reconversion du groupe vers un modèle moins gourmand en capital en vendant les actifs non-essentiels », ajoute ce groupe.

En 2016 et 2017, des protestations sociales ont bloqué à maintes reprises les activités de ce groupe en Tunisie malgré l’intervention des autorités et de la société civile. La crise avait éclaté début 2016, avec l’arrêt d’un programme temporaire d’aide créé après la révolution de 2011, et en grande partie financé par Petrofac au nom de la responsabilité sociale des entreprises.

Des diplômés chômeurs avaient à cette époque été employés dans des institutions publiques et rémunérés par des compagnies pétrolières par le biais de l’État, sans toutefois disposer de contrat, d’assurance ou de retraite. Petrofac avait alors expliqué ne plus pouvoir continuer à financer ce programme, et appelé l’État tunisien « à faire son travail ».

La décision de Petrofac intervient alors que la Tunisie cherche à relancer son économie en difficulté notamment en raison de l’inflation, de l’augmentation des déficits, et de l’instabilité politique depuis la chute du président Zine El Abidine Ben Ali en 2011.

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