Cameroun : une étude envisagée sur les profils d’emploi dans le secteur de l’hydroélectricité




L’étude initiée par le ministère de l’Eau et de l’Energie vise à élaborer une stratégie de développement des ressources humaines dans le secteur sur les 20 prochaines années

 

Le Cameroun, avec le soutien de la Banque mondiale, veut mieux connaître les compétences “utiles” requises sur la chaîne de valeur de l’hydroélectricité et assurer ainsi, localement, l’essentiel des besoins en matière de main-d’œuvre pour les infrastructures hydroélectriques envisagées sur ses fleuves.

“La planification, la conception, la mise en œuvre, l’exploitation et la maintenance de telles infrastructures nécessitent des compétences spécifiques. La transformation structurelle de l’économie nationale […] repose sur l’existence d’une importante main d’œuvre bien formée et occupée de manière optimale”, souligne le coordonnateur du Projet d’assistance technique pour le développement de l’hydroélectricité sur le fleuve Sanaga (PATDHS) dans un appel à manifestation d’intérêt publié ce mercredi.

Le document invite les consultants intéressés à soumissionner, jusqu’au 31 août, à la sollicitation “pour l’élaboration d’une stratégie de développement durable des ressources humaines dans le secteur de l’hydroélectricité au Cameroun.”

Le consultant retenu devra, entre autres, “définir les curricula de formations utiles pour toute la chaîne de valeur de l’hydroélectricité”, “identifier le gap et les besoins futurs dans le secteur de l’électricité”, “élaborer une stratégie de développement des ressources humaines sur les 20 prochaines années”.

L’activité est financée par des ressources de l’Association internationale de développement (IDA) du Groupe de la Banque mondiale.

Selon les données de l’entreprise publique Electricity Development Corporation (EDC), l’hydroélectricité fournissait au Cameroun, en 2020, environ 723 mégawatts (60% de l’énergie consommée), suivant la capacité installée de trois barrages : Songloulou (384 MW) et Edéa (267 MW) sur le fleuve Sanaga; Lagdo (72 MW) sur la Bénoué.

Avec Memve’ele (211 MW), qui a connu un retard à cause de la ligne de transport, cette capacité installée monte à 934 MW.  

Les projets en cours d’exécution – Nachtigal (420 MW), Lom Pangar (30 MW) à l’Est et Bini à Warak (75 MW) dans l’Adamaoua – permettront d’ajouter 525 MW à l’offre d’énergie hydroélectrique, une fois achevés.

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