Cameroun: la situation sécuritaire dans le Nord-Ouest “entrave” la réalisation des barrages de Menchum et de la Katsina Ala (Minee)




Les deux barrages hydroélectriques devraient respectivement fournir une puissance de 72 et 285 mégawatts

 

La réalisation de l’aménagement hydroélectrique sur le fleuve Menchum, qui comprend une centrale électrique de 72 MW et une ligne haute tension de 90 kilovolts, par le chinois Sinohydro, est compromise par la situation sécuritaire dans la région anglophone du Nord-Ouest, d’après le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie. 

Le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a assuré que les travaux débuteront en 2020

“Les problèmes sécuritaires dans la région du Nord-Ouest entravent la mise en œuvre de ce projet”, a déclaré Gaston Eloundou Essomba le 04 décembre dernier, devant la commission des Finances et du Budget de l’Assemblée nationale. 

En ce qui concerne le stade du projet, le Minee a indiqué que le contrat commercial avait déjà été signé. “Les études d’avant-projet détaillé se poursuivent”, a-t-il commenté. 

Autre projet hydroélectrique majeur qui pourrait être affecté par la situation sécuritaire dans les régions anglophones: l’aménagement hydroélectrique de la Katsina Ala, qui prévoit une ligne de transport d’électricité et une centrale hydroélectrique de 285 MW au site de Kpep sur le fleuve Katsina Ala, dans le département de la Menchum, région du Nord-Ouest.

“Les problèmes sécuritaires dans cette région impactent négativement l’avancement dudit projet”, a expliqué Gaston Eloundou Essomba.

Les “term sheet” – document synthétisant les principaux termes d’un contrat – du contrat d’achat de l’énergie électrique “sont en cours de négociation” avec la compagnie de distribution de l’électricité Eneo, a précisé le ministre en rapport avec l’état du projet. 

La réalisation de l’aménagement hydroélectrique de la Katsina Ala est portée par la compagnie britannique Joule Africa.

Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, régions anglophones du Cameroun, sont en proie à des actes de terreur depuis fin 2016, en raison de velléités insurrectionnistes.

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