Elle permettrait de réduire les manques à gagner supportés par l’Etat dans les opérations d’importation des produits pétroliers finis, depuis l’incendie survenu à la Société nationale de raffinage en mai 2019
Le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, a affirmé, le 04 décembre dernier devant la commission des Finances et du budget de l’Assemblée nationale, que l’intégration d’une ligne «réhabilitation de la Sonara» dans la structure des prix des produits pétroliers “mériterait d’y être envisagée”.
La structure des prix des produits pétroliers est administré par l’Etat à travers la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH).
Objectif selon le Minee: “éviter un relèvement du prix à la pompe” face aux “manques à gagner” supportés par l’Etat dans les opérations d’importation des produits pétroliers, depuis l’incendie survenu à la Société nationale de raffinage (Sonara) le 31 mai 2019 et qui a officiellement endommagé au moins cinq unités principales de la raffinerie. Toutefois, aucun montant n’a été communiqué sur les manques à gagner.
Avant l’incendie du 31 mai, qui a provoqué un arrêt des activités à la Sonara, la société contrôlée par l’Etat permettait en général d’approvisionner le marché national et régional dans divers produits pétroliers (butane, essence super, jet, pétrole lampant, gasoil, distillat, fuel oil) à travers le brut qu’elle importait et raffinait.
“Pour assurer un approvisionnement continu du marché local, un volume d’importation global de 1 540 000 m3, tous produits confondus, a été réparti entre la Sonara (480 000 m3) et les marketers importateurs (1 060 000 m3)”, a indiqué Gaston Eloundou Essomba le 04 décembre dernier.
Un volume de 1 134 096 m3 de produits pétroliers a été importé au 20 novembre 2019, a-t-il ajouté.
Le Minee a par ailleurs relevé qu’un mécanisme de “mise en concurrence de l’ensemble des traders afin de sélectionner le mieux disant en terme de prime” avait été adopté par son département ministériel.
“Cela permettra de passer des commandes groupées en vue de bénéficier des économies d’échelle” et d’induire “une diminution subséquente des manques à gagner à supporter par l’Etat”, a-t-il précisé.
Au niveau de la réhabilitation de la Sonara, le Minee est encore dans le processus du recrutement d’un “cabinet d’expertise de renommée internationale” qui aura pour missions de réaliser un diagnostic des différentes unités sinistrées et de leurs niveaux de dégradation, et proposer des options de réhabilitation et de modernisation de la raffinerie, assorties des coûts.
