Cameroun: Eneo n’est plus autorisée à produire de l’électricité après 150 MW supplémentaires




Les nouvelles capacités de production d’électricité du Cameroun désormais dévolues à d’autres acteurs. Les capacités d’Eneo plafonnées par le gouvernement à 1 150 MW

 

Les capacités de production électrique d’Eneo, initialement plafonnées dans le contrat de concession avec le gouvernement camerounais à 1 000 mégawatts, ont été étendues à un maximum de 1 150 MW lors de la signature, en novembre 2018, de l’avenant n°3 qui prolonge les droits d’Eneo jusqu’en juillet 2031, de source officielle de la société.

L’exigence permettra à la société de concentrer ses efforts sur la distribution et la commercialisation de l’électricité. 

Eneo, détenue par l’investisseur britannique Actis à 51%, assure le service public de production et de distribution de l’électricité au Cameroun. Le prolongement par le gouvernement des droits d’Eneo avant la fin du contrat de concession (qui arrivait à échéance le 18 juillet 2021) a été également accompagné d’une obligation pour la société de dégrouper ses activités de production et de distribution d’électricité. Un responsable qui suit ce dossier au sein d’Eneo a expliqué à Energies Media que la structure dédiée à la génération de l’électricité (dont le nom est Eneo-Genco) a déjà été créée et que les formalités nécessaires au niveau comptable, juridique, financier, etc. ont déjà été faites mais qu’il reste des points qui ne dépendent plus de son ressort avant la finalisation du processus. 

Lors d’une intervention à un forum sur les énergies renouvelables organisé par le haut-commissariat du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord, à Yaoundé le 21 février dernier, le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie a affirmé que le pays dispose actuellement d’une capacité installée de 1 600 MW, avec pour objectif de produire 6 000 MW d’ici à 2035. 

Dans son rapport annuel 2020, Eneo met en avant une capacité installée de 1 529 MW à travers le territoire dont 1 012 MW à son compte soit 66 % de l’ensemble. Ce pourcentage est appelé à baisser avec les projets en cours de développement à l’instar de la centrale hydroélectrique de Nachtigal (420 MW) qui sera exploitée par la société NHPC. 

Les capacités exploitées par Eneo sont principalement les centrales hydroélectriques de Song Loulou (384 MW), Edéa (267 MW) et Lagdo (72 MW). Le reste provient de centrales thermiques (27%) et du solaire (0,04%). 

Pour les 150 MW supplémentaires qu’il est autorisés à exploiter, Eneo prévoit de les générer à partir de petites centrales hydroélectriques, de biomasse, de centrales solaires (y compris par hybridation avec des centrales thermiques existantes) et éoliennes.

L’opérateur estime que les dépenses y relatives, entre 2021 et 2026, s’élèveront à “une soixantaine de milliards de francs CFA”.

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