Chine, Etats-Unis : le président de la RDC veut un partenariat axé sur les infrastructures




Le partenariat stratégique signé avec la Chine et celui en négociation avec les Etats-Unis visent le développement minier, le renforcement de la chaîne de valeur et le développement des infrastructures « avec une attention particulière portée à l’énergie », a précisé le président Félix Tshisekedi

 

Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a déclaré lundi 22 septembre que l’accord de paix, signé en juin sous médiation américaine avec le Rwanda, n’a pas permis d’apaiser les combats dans l’est du Congo. Il a toutefois remercié le président américain Donald Trump pour ses efforts visant à mettre fin au conflit.

L’administration Trump a exprimé sa volonté de mettre fin à des affrontements ayant fait des milliers de morts cette année, tout en attirant des milliards de dollars d’investissements occidentaux dans une région riche en tantale, or, cobalt, cuivre et lithium. La date limite pour la mise en oeuvre d’une partie de cet accord approche ce mois-ci.

Malgré son soutien à la médiation américaine, cela « ne signifie pas que nous allons vendre aux enchères nos ressources minières », a déclaré M. Tshisekedi à des journalistes à New York.

« Dans le cadre de ce partenariat, nous travaillerons au développement du secteur minier, au renforcement de la chaîne de valeur et au développement des infrastructures, avec une attention particulière portée à l’énergie », a-t-il précisé.

M. Tshisekedi a indiqué que le pays avait signé un partenariat stratégique avec la Chine. « Aujourd’hui, nous négocions un partenariat similaire avec les États-Unis. Et nous espérons pouvoir le conclure prochainement », a-t-il ajouté, sans fournir de détails substantiels sur ces accords.

Les responsables congolais estiment que la réussite de l’accord dépend de la cessation du soutien du Rwanda au M23, Kinshasa accusant ce groupe de commettre des atrocités dans l’est du pays. Le M23 rejette les accusations d’attaques contre des civils, tandis que le Rwanda nie depuis longtemps tout soutien au M23, affirmant que ses forces n’agissent qu’en légitime défense.

« (Le Rwanda) a feint de retirer ses troupes, mais en réalité, il renforce son soutien au M23 », a affirmé M. Tshisekedi.

En mars, le Qatar a facilité une rencontre inattendue entre M. Tshisekedi et le président rwandais Paul Kagame, au cours de laquelle les deux dirigeants ont appelé à un cessez-le-feu. Cela a ouvert la voie à des discussions directes entre le Congo et le M23, mais les deux parties n’ont pas respecté la date butoir du 18 août pour parvenir à un accord de paix.

Le M23 exige la libération de prisonniers avant toute avancée dans les négociations. Un responsable gouvernemental congolais, directement impliqué dans les discussions, a toutefois déclaré à Reuters que des libérations ne pourraient intervenir qu’après la signature d’un accord.

M. Tshisekedi a mentionné des avancées positives concernant un possible échange de prisonniers.

« Nous attendons désormais que la Croix-Rouge nous donne son feu vert pour procéder à l’échange de prisonniers », a-t-il conclu.

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