La CEA plaide pour une amélioration de la gouvernance des services énergétiques en Afrique




D’après Vera Songwe, secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), c’est l’une des conditions pour attirer plus d’investissements du secteur privé dans le domaine

 

Le continent africain ne peut soutenir sa croissance “sans un accès adéquat à l’énergie”, a affirmé Vera Songwe, lundi à Addis-Abeba, à l’ouverture de la 12e Conférence économique africaine.

Selon la Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), l’une des conditions pour attirer davantage d’investisseurs dans ce domaine réside en l’amélioration de la gouvernance des services liés à l’énergie sur le continent.

“Nous devons améliorer les processus de gouvernance pour les contrats et les licences afin d’assurer des prix abordables aux populations, améliorer la gouvernance des services énergétiques dont la plupart sont sous performants et surtout améliorer la gouvernance de nos institutions de pool d’énergie régionales”, a déclaré la Camerounaise à la tête de la CEA, une des cinq commissions régionales du Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc).

Sur le continent, deux-tiers des habitants, soit un peu plus de 600 millions de personnes, n’ont pas accès à l’électricité; et selon la CEA qui cite “un rapport récent”, l’Afrique subsaharienne ne dispose que de 300 000 km de lignes électriques, contre plus de 10 millions dans l’Union européenne.

Les besoins de financement en Afrique sont évalués à “25 milliards de dollars par an pour parvenir à un accès universel à l’énergie” et “environ 93 milliards de dollars par an pour financer le déficit d’infrastructures”.

Pour pouvoir mobiliser les financements, Vera Songwe estime qu’il faudrait, entre autres, pouvoir conjuguer “l’aide publique au développement” avec “une mobilisation efficace des ressources domestiques”.

La Conférence économique africaine 2017 a eu lieu du 04 au 06 décembre à Addis-Abeba (Ethiopie), sur le thème: “Mettre la gouvernance au service de la transformation structurelle”.

L’événement était co-organisé par la Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

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