Signature de contrats avec les producteurs d’électricité, finalisation du recrutement du personnel technique, installation des équipements permettant de gérer les flux d’énergie, entre autres questions à régler urgemment
D’après des informations recueillies par Energies Media auprès de la compagnie d’électricité Eneo, la signature, en novembre 2017, d’un accord pour le transfert du personnel de la direction des transports d’Eneo vers la Sonatrel pour constituer les ressources humaines techniques de cette nouvelle société, ne signifiait pas que cela se ferait automatiquement et systématiquement. “Le contrat de travail est individuel. C’est à la Sonatrel de proposer des conditions incitatives à ce personnel compétent”, nous a-t-on expliqué du côté d’Eneo.
A ce jour donc, la Sonatrel n’aurait pas encore tout son personnel technique.
“Nous voulons rassurer nos futurs collaborateurs du transport venant d’Eneo de ce que des dispositions idoines sont prises pour leur transfert sans heurts d’Eneo à Sonatrel. Car, en fait, avec la théorie de substitution d’employeur retenue pour cette transition, un protocole d’accord quadripartite (Eneo-Sonatrel-Minee-Syndicats) a déjà été signé sous la houlette du ministre du Travail et de la Sécurité sociale en novembre 2017 garantissant leurs droits acquis”, a lancé Victor Mbemi Nyaknga, directeur général de la Sonatrel, le 27 avril 2018 à Yaoundé, à l’adresse des professionnels hésitant encore à rejoindre la nouvelle structure.
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Les concessions signées vendredi marquent le début d’activités de la Sonatrel sur “le plan juridique”, “institutionnel” et “organisationnel”.
Sur le plan opérationnel cependant, outre les questions, “préalablements réglées” – selon l’expression du ministre de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba – du transfert des actifs et des employés d’Eneo à la Sonatrel, il faut encore négocier la signature de contrats avec tous les acteurs qui utiliseront le réseau de transport, dont les producteurs d’électricité, à l’instar d’Eneo.
Eneo doit en outre fournir à la Sonatrel toutes les données liées à la “gestion physique, comptable et financière des biens et droits immobiliers” du domaine public et privé du transport de l’électricité et des réseaux de transport.
Autre point, et non le moindre, la Sonatrel doit mettre en place des infrastructures de communication lui permettant d’assurer une coordination des différents centres de production afin d’assurer une gestion efficiente du “dispatch”. Autrement dit, elle doit veiller constamment à maintenir l’équilibre entre l’offre et la demande de l’électricité à travers un contact permanent avec les producteurs et le(s) distributeur(s) d’électricité.
La Sonatrel aussi bientôt besoin de se trouver un siège, elle qui occupe des locaux provisoires, attribués par le ministère du Domaine, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf) dans un immeuble au centre-ville de Yaoundé depuis février 2016.
Mais pour tout ce qui est faisable dans l’immédiat et devant permettre à la Sonatrel d’être opérationnelle, le ministre de l’Eau et de l’Energie a souhaité que cela puisse être effectué dans une “période transitoire d’un mois”. Le Minee a même avancé une date pour voir le début effectif des activités : le 1er juin 2018.