Ce que le Congo veut faire de son mandat à la présidence tournante de l’Opep




Le ministre des Hydrocarbures du Congo-Brazzaville, Bruno Jean Richard Itoua, a succédé le 03 janvier 2022 au ministre angolais du Pétrole Diamantino Azevedo

 

La République du Congo, qui a commencé à assumer le 03 janvier la présidence de la conférence ministérielle de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour l’année 2022, entend s’investir pour continuer à faire jouer à cette organisation son rôle de régulateur du marché et nouer de nouveaux partenariats dans le secteur des hydrocarbures du pays d’Afrique centrale.

Le mandat du président de la conférence des ministres de l’Opep est d’une année. Le ministre de l’Energie ou des Hydrocarbures, du pays à la tête de la conférence, préside les différentes séances de l’instance. Le ministre des Hydrocarbures du Congo succède au ministre angolais du Pétrole Diamantino Azevedo.

« La présidence congolaise devra créer les conditions pour que le marché soit rassuré par les décisions de l’Opep. Nous agissons sur l’offre et la demande. En même temps que nous agissons sur l’offre au regard de la demande grâce au dialogue entre les producteurs et les consommateurs », a déclaré mardi à la presse le ministre congolais des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua (photo).

« Cette présidence de l’Opep est aussi une occasion pour le gouvernement congolais d’accroître la visibilité du pays, de nouer des partenariats avec d’autres pays pétroliers et d’attirer de nouveaux investisseurs », a ajouté le ministre.

Selon lui, le défi de la reprise de la demande de l’or noir, après le choc de la crise sanitaire de Covid-19, constitue aussi une vision de la présidence congolaise à l’Opep.

En dépit de la remontée progressive des cours du pétrole sur le marché mondial, d’autres défis à relever par l’Opep portent particulièrement sur la transition énergétique les choix de mix énergétique.

Cette transition souhaitée fait suite aux alertes lancées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), sur les effets dévastateurs des activités de l’énergie fossile (pétrole, gaz, charbon), a-t-il ajouté.

Parmi les mesures suggérées par le Giec figure la limitation de la production des énergies fossiles, à l’origine de plus de 70% des émissions de gaz à effet serre.

Fondé en 1960, l’Opep vise principalement la régulation des cours du brut en coordonnant la production de ses membres et certains de ses partenaires. Le Congo a intégré l’Opep en 2018. Exportateur de pétrole depuis 1973, sa production journalière de pétrole brut est estimée à 336 000 barils et ses réserves d’or noir à 2,9 milliards de barils.

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