Cameroun: plus de quatre ans après l’adoption du PNEE, l’Agence de promotion et de rationalisation de l’utilisation des énergies (APRUE) toujours attendue




L’APRUE doit coordonner la mise en oeuvre du Plan d’action et la politique d’efficacité énergétique du Cameroun

 

Le ministère de l’Eau et de l’Energie a commandé une étude sur le potentiel d’économies d’énergie au Cameroun, étude dont la maîtrise d’ouvrage déléguée à été assurée par l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel); mais plus de quatre ans après la restitution du document, les principales recommandations n’ont pas encore été mises en oeuvre.  

C’est notamment le cas de l’Agence de promotion et de rationalisation de l’utilisation des énergies (APRUE), une structure publique, suggérée par les cabinets IED-France, EED-Cameroun et NBT-Belgique, auteurs de l’étude.

“Les décrets n°2013/203 et n°2013/204 du 28 juin 2013 portant organisation et fonctionnement de l’Arsel et de l’AER [Agence d’électrification rurale, NDLR] n’attribuent à aucune de ces institutions un rôle spécifique en matière d’efficacité énergétique et la Loi n°96/117 du 05 août 1996 relative à la normalisation ne traite pas expressément de normes relatives à l’efficacité énergétique”, écrit le consortium.

“Il est suggéré que l’APRUE soit le coordonnateur national de la mise en oeuvre du Plan d’Action et la politique d’efficacité énergétique. Le Minee [Ministère de l’Eau et de l’Energie du Cameroun, NDLR] comme le ministère responsable mettra en place un réseau de points focaux qui représentent les différentes administrations concernées par les questions d’efficacité énergétique. La coopération sur ces questions sera supervisée par l’Aprue et coordonnée avec les points focaux”, recommande-t-il.

Dans le Plan d’action national d’efficacité énergétique (PNEE), il est indiqué que l’APRUE aurait également pour rôle de soutenir le développement des activités des sociétés de services énergétiques telles que les ESCOs (Energy Service Companies) ou les OSERs (opérateurs de services d’énergie rurale).

Autre objectif et non le moindre: promouvoir les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique dans l’utilisation des sources d’énergie, en particulier l’électricité.

Le PNEE identifie un potentiel d’économies d’énergie de 2 250 GWh à l’horizon 2025, sur une consommation globale projetée de 7 040 GWh d’électricité à la même période, soit des économies d’énergie de l’ordre de 30%.

En plus du cadre institutionnel, le PNEE recommande de revoir le cadre juridique et réglementaire, à travers l’adoption et la mise en oeuvre d’une loi d’encadrement sur l’efficacité énergétique. Il a été en outre conseillé au Cameroun d’adopter des textes réglementaires dans divers secteurs: normalisation énergétique des équipements et de l’étiquetage, certification des auditeurs et des gestionnaires de l’énergie, délimitation des conditions dans lesquelles les normes énergétiques établies sont respectées.

L’étude portant “Politique nationale, Stratégie et Plan d’action pour l’efficacité énergétique dans le secteur de l’électricité au Cameroun” a été publiée en mars 2014. Elle a été réalisée grâce à un financement accordé au gouvernement camerounais par l’EUEI-PDF (European Union Energy Facility – Partnership Dialogue Facility), un programme européen géré par l’Agence de coopération internationale allemande pour le développement GIZ.

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