L’accord, soutenu par des partenaires des deux Etats dont l’ONU et la Suède, vise à exploiter les hydrocarbures à cheval sur la frontière maritime séparant le Cameroun du Nigéria
La sixième session extraordinaire de la commission mixte Cameroun – Nigéria, tenue à Yaoundé les 26 et 27 juin derniers, a recommandé aux deux États de “finaliser l’accord sur l’exploitation conjointe des hydrocarbures à cheval sur la frontière maritime”. L’accord permettrait de prospecter/forer et partager les revenus des hydrocarbures tirés des sites partageant un même système pétrolier avec les deux pays.
La recommandation figure dans le communiqué final de cette session, qui s’est tenue en présence du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Leonardo Santos Simao; par ailleurs président de la commission mixte Cameroun – Nigeria.
Energies Media a appris que l’accord, en attente de signature par les deux parties, a pu être élaboré grâce à l’appui de la Suède.
Le Cameroun et le Nigeria partagent environ 2100 km de frontière maritime et terrestre. Le 10 octobre 2002, une décision de la Cour internationale de justice avait permis de mettre fin à un différend frontalier entre les deux Etats en attribuant, entre autres, la souveraineté de la presqu’île de Bakassi au Cameroun. Bakassi, située dans le département du Ndian (région du Sud-Ouest), est réputée riche en poissons, pétrole et gaz.