Ces ventes représentent une hausse de 3,3% par rapport à 2016, et elles ont permis à l’opérateur de l’association Logbaba, sur sa quote-part, d’enregistrer des recettes de 23,5 millions de dollars selon les résultats financiers certifiés publiés le 22 juin. Les données majeures
Le champ gazier de Logbaba (Littoral-Cameroun) a produit un volume global de 3 684 millions de pieds cubes standard (mmscf) de gaz en 2017, soit une hausse de 3,3% par rapport à la production enregistrée en 2016 (3 566 mmscf), informe Victoria Oil and Gas Plc.
La compagnie britannique, qui est présente dans ce champ à travers sa filiale Gaz du Cameroun S.A. (GDC), a publié ce 22 juin ses résultats financiers certifiés au 31 décembre 2017.
L’an dernier, la production quotidienne était en moyenne de 10,98 millions de pieds cubes standard de gaz par jour (mmscf/d), contre 10,23 mmscf/d en 2016.
Sur la production totale enregistrée en 2017 à Logbaba, les ventes de gaz revenant à GDC étaient de 2 163 mmscf (contre 2 898 en 2016), selon sa quote-part dans l’association Logbaba au sein de laquelle elle est opérateur avec 57% des parts.
L’association, mise sur pied pour le volet amont (exploration-production), comprend également la compagnie américaine RSM (38%) et la Société nationale des hydrocarbures du Cameroun (SNH) qui détient une participation de 5%.
Malgré une hausse de la production par rapport à 2016, les recettes de VOG ont chuté sur l’exercice 2017, s’inscrivant à 23,5 millions de dollars (contre 32,8 millions en 2016).
VOG a porté ses capitaux propres à 23,7 millions de dollars en novembre 2017 via une levée de fonds auprès des actionnaires. L’entreprise a enregistré des équivalents de trésorerie de 11,5 millions de dollars (contre 16,3 millions de dollars en 2016).
La dette financière nette a elle considérablement augmenté, passant de 1,8 millions USD en 2016 à 13,1 millions USD en 2017.
Baisse notable aussi au niveau du bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda) sous jacent, déclaré à 4,6 millions de dollars (contre 13,1 millions de dollars l’année précédente).
Facteurs
VOG met en avant plusieurs facteurs pour expliquer ces résultats: en premier lieu une campagne de forage sur deux nouveaux puits (La-107 et La-108), qui a été achevée en décembre 2017. L’opérateur dispose désormais de trois puits sur le champ – avec La-106 – et des réserves récupérables de gaz qu’elle estime à 2 TCF (environ 56,6 milliards de m3 de gaz) lorsqu’il inclut également le potentiel projeté sur le bloc Matanda. Des incidents survenus lors du forage du puits La-108 ont entrainé des coûts supplémentaires de 24,5 millions de dollars pour la campagne, relèvent les résultats financiers. Le montant total brut des opérations de forage a été évalué à 90 millions de dollars.
La compagnie évoque en second lieu la révision du prix de vente du gaz au concessionnaire du service public de production et distribution de l’électricité Eneo, client qui consommait plus de la moitié de gaz produit en 2017. Le tarif a été revu à 7,5 USD par million de btu (7,5$ pour 1000 pieds cubes de gaz) au 31 décembre 2017 contre 9 USD/mmbtu auparavant.
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La maison-mère de GDC a réalisé des emprunts de 24,5 millions de dollars (contre 14,5 millions USD en 2016). Elle a dû suspendre toutefois des demandes de facilité de crédit supplémentaires auprès de certaines banques locales après la suspension des approvisionnements d’Eneo en début d’année 2018, relèvent les résultats publiés ce vendredi.
“Le non renouvellement du contrat d’Eneo aura un impact significatif sur les résultats financiers de l’entreprise en 2018”, entrevoit Andrew Diamond, directeur financier de VOG.
Perspectives
La compagnie recherche déjà de nouveaux clients pour supporter sa production, à l’instar de producteurs indépendants d’électricité établis dans la capitale économique et d’autres industries.
Propriétaire, depuis février 2016, de 75% des parts initialement détenus par le trader suisse Glencore sur le bloc Matanda – contigu à Logbaba -, Victoria Oil and Gas Plc dit attendre l’accord de la présidence de la République du Cameroun pour formaliser l’acquisition de cette participation et valider le programme de travail.
Les premières opérations de forage, prévues dans deux zones déjà définies du champ, devraient durer deux ans, à un coût prévisionnel de 11,25 millions de dollars.
