La dernière née des zones industrielles au Cameroun, selon Christol Georges Manon, DG de la Magzi, “est l’une des rares à avoir bénéficié des infrastructures”
La zone industrielle de Bamenda, située dans la région anglophone du Nord-Ouest, est “l’une des rares à avoir bénéficié des infrastructures”, affirme Christol Georges Manon, directeur général de la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi) dans une interview accordée à la presse publique du Cameroun mercredi, 01er novembre,
“Contrairement à ce que nous voyons ailleurs, il y a l’électricité qui est déjà installée; un projet d’adduction d’eau est en cours de finition d’ici la fin de l’année. On a également pris la peine de faire une étude environnementale pour s’assurer que la zone n’aura pas de problème. Elle remplit les conditions, les standards dont ont besoin ces zones”, relève le DG.
Si “les autres zones industrielles du pays manquent de routes bitumées”, le DG de la Magzi assure cependant que la zone de Bamenda, “possède près de 3,5 kilomètres de routes bitumées”.
En dehors de Bamenda, le Cameroun dispose de zones industrielles à : Nsam-Yaoundé (305 ha) dans le Centre; Ngaoundéré (115 ha); Banengo (24ha) et Koptchou (03 ha) à l’Ouest; Bonabéri (192 ha) et Bassa (150 ha) dans la région du Littoral; Djamboutou-Garoua (42 ha) dans le Nord; Ombé (135ha) dans la région du Sud-Ouest.
Ces zones ne sont pas cependant toutes occupées ou aménagées sur leur superficie.
L’installation dans une zone industrielle offre un certain nombre d’avantages: “Les entreprises ne paient pas de taxe foncière. Le deuxième privilège concerne les prix de nos terrains qui varient de 200 à 300 F le m2 par an. Nous faisons la location. C’est un bail emphytéotique de 25 ans qui peut aller jusqu’à 99 ans. C’est en fait un titre de propriété qui ne dit pas son nom. Nous aidons aussi les industriels à monter des dossiers techniques et les études de faisabilité. Ils bénéficient ainsi de la sécurité juridique qui fait qu’ils ne courent pas le risque de se voir déguerpir”, rassure Christol Georges Manon.
La création de la zone industrielle de Bamenda, située à Nkwen, avait été annoncée par le DG de la Magzi dans un communiqué publié le 26 octobre dernier. Il invitait par ce fait “l’importante et dynamique élite tant interne que de la diaspora dont regorge cette région” à y investir. Le DG de la Magzi expliquait que pour cela il suffisait d’adresser “une simple demande de terrain précisant la nature de l’activité projetée ainsi que la superficie sollicitée” à la Magzi, même par mail.
D’après les données officielles, la zone industrielle de Bamenda s’étend sur environ 45 hectares.
