Selon les experts qui ont travaillé avec le ministère de l’Energie, l’Etat n’a pas besoin d’utiliser jusqu’à 40 mégawatts; mais seulement 11 MW
Le ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee) a lancé, le 25 novembre dernier à Yaoundé, le Programme de suivi, contrôle et optimisation des factures d’électricité dans le secteur public PSCOFE.
Ledit programme bénéficie du soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Selon Goure Henri Seye Bi, l’un des experts qui a travaillé sur ce Programme, l’Etat pourrait réduire sa facture d’électricité dans le secteur public – estimée à plus de 41 milliards de F CFA par an – en réalisant des économies d’énergie et en réduisant les puissances souscrites.
“L’Etat camerounais dépense inutilement plus de 4 milliards par an, parce qu’on n’a pas pris la bonne décision, parce qu’on n’a pas choisi la bonne puissance souscrite, parce qu’on n’a pas économisé l’énergie […] L’Etat peut s’attendre à une réduction assez rapide, autour de 2,2 milliards de F et les moyens pour atteindre cette économie ne dépassent pas 1,5 milliard”, a-t-il déclaré, cité par la presse publique.
D’après les données présentées au cours du lancement du programme, l ’Etat a souscrit à une puissance totale de 40 MW pour un besoin réel évalué plutôt à 11 MW, soit “71% de souscriptions inutiles”.
La plus importante poche de dépense est occupée par l’éclairage public, qui représente plus de 55% de la dépense publique d’électricité.
Pour réduire les factures d’électricité de l’Etat, il est envisagé également de réduire le niveau de consommation d’énergie dans les bâtiments administratifs à la quantité nécessaire.
