Cameroun: d’après le Minepat, le DSCE a permis d’ajouter 750 MW à l’offre énergétique nationale




C’est le résultat de nouvelles capacités de production mises en place, sauf que le transport et la distribution de cette énergie demeurent encore des questions à régler

 

La mise en oeuvre, en 2008, du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), première phase de la Vision 2035 du Cameroun, a permis l’ajout de nouvelles capacités de production d’énergie électrique dans le pays.

D’après le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Louis-Paul Motaze (photo), qui a dressé le point du DSCE dans le quotidien gouvernemental camerounais le 14 septembre, la mise en oeuvre des orientations de ce Document a permis d’installer “750 MW de nouvelles capacités de production d’énergie électrique”.

“Nous nous employons maintenant à régler les problèmes des réseaux de transport et de distribution dont la vétusté ne permet pas d’amener toute cette énergie productible vers les ménages et les industries. Avec la réalisation du barrage de retenue de Lom Pangar depuis fin 2015, nous avons déjà pu réduire significativement les délestages en période d’étiage où la pluviométrie est au plus bas. Concernant la construction de l’usine à gaz de Kribi, les travaux sont terminés depuis 2013, pour la phase 1. La phase II est en cours de préparation”, a ajouté le Minepat.

Dans le DSCE, qui couvre la période 2010 – 2020; et qui aborde l’énergie comme un important facteur de production et de développement, il y est mentionné: “Le principal défi dans ce secteur est d’accroître significativement la production par une valorisation du potentiel hydroélectrique et gazier, des énergies alternatives et la modernisation des réseaux de distribution. Il s’agira pour le pays de se situer toujours en situation de satisfaire la demande intérieure, mais aussi de développer l’exportation vers la sous-région des surplus de capacités énergétiques dans un marché qu’on ressent ouvert”.

Le potentiel d’hydroélectricité “sauvage” du Cameroun, selon un inventaire réalisé en 1983 par EDF et l’ancienne Société nationale d’électricité (Sonel), est estimé à 294 TWh. Le potentiel “équipable” est évalué pour sa part à 115 TWh.

Comme les auteurs du Plan de développement du secteur de l’électricité à long terme (PDSE 2030) l’ont relevé, les réserves gazières du Cameroun sont évaluées à 5,5 Trillions de pieds cubes de gaz (Tcf) selon la Société nationale des hydrocarbure (SNH); et à 4 Tcf selon « d’autres sources ».

Ces ressources, d’après le PDSE, “sont très suffisantes pour subvenir aux besoins nationaux sur le long terme, voire pour alimenter un projet à l’exportation”.

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