Cameroun: le biocarburant issu du bois présenté comme source d’énergie bon marché pour les industries




L’exploitation de plaquettes forestières sèches permettrait de réduire le coût d’utilisation du gaz, selon le GIE Powercam qui propose de construire des centrales de biomasse dans les industries

 

Le Groupement d’intérêt économique (GIE) Powercam a présenté le 19 septembre dernier à Douala, au siège du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), sa solution pour la réduction du coût de consommation de l’énergie dans les industries.

Le GIE propose à ces dernières, à travers le Projet Green Energy Wood Chips, de se convertir au biocarburant, spécifiquement à l’exploitation de centrales de biomasse fonctionnant grâce aux plaquettes forestières sèches (PFS) ou chips, résultat du broyage des rémanents des exploitations forestières.

Il s’agit de morceaux de bois d’environ 2x2x5cm; un m3 de bois plein pouvant générer de 2,5 à 3m3 de plaquettes.

D’après Jean Michel Djob, administrateur de Powercam, qui est revenu sur cette initiative dans Le Quotidien de l’économie de ce 22 septembre, cette solution présenterait bien d’avantages.

“Vous connaissez le prix du gazole. Les industries l’achètent souvent hors TVA autour de 470 FCFA (0,72 euro, NDLR) le litre, mais c’est cinq fois plus cher que le bois que nous pouvons leur fournir. Le gaz a déjà permis de réduire en partie le coût, d’environ 50%. Mais, ce que nous leur proposons maintenant c’est deux fois et demi moins cher que le gaz. Vous comprenez l’importance que ça peut avoir dans leur prix de revient”, explique-t-il.

Le coût de l’utilisation des centrales biomasses fonctionnant aux PFS varie de 31 millions (47 000 euros) à 220 millions de FCFA (335 000 euros), d’après les chiffres de Powercam.

Lorsqu’il est interrogé sur l’impact de ces centrales sur la flore, Jean Michel Djob estime que cela ne tuera pas la forêt car un pays comme la France, qui a moins de bois que le Cameroun, réussit tout de même à produire “plus de 60 millions de tonnes de bois l’année avec 14 millions d’hectares de forêt”.

“Une forêt vierge ne nous sert à rien, quand elle ne produit pas de la biomasse. Si on ne la force pas à produire de la biomasse, elle ne capte pas de carbone”, affirme M. Djob.

Au Cameroun, l’ambition du projet Green Energy Wood Chips est de “produire 80 millions de tonnes de bois et d’en exploiter 50 millions de tonnes”.

D’après les données de l’étude de Powercam, les exploitations forestières recensées actuellement “utilisent à peine 3 millions de m3. On estime le bois de feu que prennent les riverains entre 10 et 20 millions de m3. Ce qui n’est rien du tout”.

Le massif forestier du Cameroun est estimé à 22,5 millions d’hectares.

 

Reaction(s) :

  1. At last someone with a great vision, Africa has to progress, African governments should embark on projects that are sustainable and get Africans out from darkness. We can not rely on petrol alone, these resources will soon perish so time is now a country without energy is like body without soul. Private initiative should be encouraged for brighter future.

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