La bonne tenue des cours du pétrole permet à Shell de réaliser un bénéfice net trimestriel en progression de 67%




Le géant des hydrocarbures a fortement amélioré ses bénéfices en début d’année, toujours dopés par la bonne tenue des cours ainsi que par ses performances dans le gaz naturel

 

Le géant des hydrocarbures Royal Dutch Shell a fortement amélioré ses bénéfices en début d’année, toujours dopés par la bonne tenue des cours ainsi que par ses performances dans le gaz naturel.

Le bénéfice net a progressé de 67% à 5,899 milliards de dollars (4,8 milliards d’euros) au premier trimestre 2018, a annoncé le groupe anglo-néerlandais dans un communiqué jeudi, 26 avril.

Le groupe, comme les autres acteurs du secteur, profite à plein depuis fin 2016 du net rebond des cours du pétrole, lesquels ont poursuivi leur ascension au premier trimestre après une année 2017 favorable, ce qui avait déjà gonflé les profits de Shell avec un bénéfice annuel de 13 milliards de dollars.

Les prix du brut évoluaient à fin mars entre 65 et 70 dollars, soit 10 à 15 dollars de plus qu’à la même période de 2017, tirés vers le haut par les efforts de l’Opep et de ses partenaires pour réduire la production, le dollar faible et les incertitudes géopolitiques. « Les solides résultats de Shell ce trimestre ont été soutenus par la hausse des prix du pétrole et du gaz », a noté Ben van Beurden, directeur général du groupe, cité dans le communiqué.

Le chiffre d’affaires a progressé de 24,3% à 89,235 milliards de dollars. Le bénéfice trimestriel ajusté, hors éléments exceptionnels et variation des stocks (CCS), un indicateur scruté par le marché, a quant à lui grimpé de 69% à 5,703 milliards de dollars. La hausse des cours a été d’autant plus essentielle à cette hausse des profits que Shell n’a vu sa production totale ne progresser que faiblement, de 2% à 3,8 millions de barils équivalent pétrole par jour.

Shell se félicite des bonnes performances dans ses activités de gaz naturel dont le groupe a fait une de ses priorités. La production bondit notamment dans cette branche grâce au site de Gorgon au large de l’Australie et celui de Pearl GTL au Qatar. Dans l’amont (upstream), c’est-à-dire la production et l’exploration, le groupe améliore sa rentabilité mais voit sa production reculer en raison de cessions comme en Mer du Nord britannique.

En revanche, le contexte est plus difficile dans l’aval (downstream), en particulier dans le raffinage, qui souffre paradoxalement de la hausse des cours qui renchérit les coûts de production.

Shell précise par ailleurs conserver sa discipline financière, mise en place il y a quelques années pour faire face alors à la baisse des cours du pétrole et après le rachat coûteux du britannique BG Group qui lui a permis de changer d’échelle dans le gaz naturel.

Ses dépenses d’investissement ont augmenté d’une année sur l’autre au premier trimestre, à 5,2 milliards de dollars, mais sont plus faibles que celles du quatrième trimestre 2017. Le groupe mène en outre un programme de cession d’actifs de 30 milliards de dollars conduit sur trois ans depuis 2016, dont 26 milliards déjà réalisés.

Son objectif est de se détourner d’activités non stratégiques, comme des exploitations pétrolières ou gazières matures ou certaines activités dans l’aval (raffineries, pétrochimie, stations-services). L’argent récupéré doit permettre à la compagnie pétrolière de financer en partie son programme de rachats d’actions de 25 milliards de dollars sur la période 2018-2020.

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