La BM compte consacrer 22,5 milliards de dollars à des programmes de développement durable en Afrique entre 2021 et 2025




Annonce faite par la directrice générale de la Banque mondiale, Kristalina Georgieva, à Nairobi le 13 mars

 

La Banque mondiale a annoncé mercredi, 13 mars, qu’elle consacrera 22,5 milliards de dollars (19,9 milliards d’euros) à des programmes de développement durable en Afrique entre 2021 et 2025.

Les gouvernements et les entreprises doivent faire bien plus pour aider les pays africains à faire face aux impacts dévastateurs du changement climatique, a plaidé à Nairobi la patronne de la Banque mondiale.

« L’Afrique contribue à 4% des émissions mondiales de CO2 mais plus de 65% de sa population est déjà touchée par le changement climatique, les sécheresses, les inondations, les tempêtes », a constaté Kristalina Georgieva lors d’un entretien avec l’AFP.

Ainsi pour elle, il est vital que ces nations les moins responsables du réchauffement de la planète reçoivent l’aide dont elles ont besoin pour s’adapter aux catastrophes climatiques et à l’insécurité alimentaire.

Kristalina Georgieva (photo) note que le secteur privé est prêt à investir dans le développement vert de l’Afrique, dans les secteurs des énergies renouvelables, des technologies agricoles ou de la préservation de la nature.

L’ONU estime que d’ici 2050, plus de 2,2 milliards de personnes vivront sur le continent, risquant d’accentuer la pression sur les ressources et sur les infrastructures de mégalopoles déjà fragiles.

Kristalina Georgieva est persuadée que les gouvernements pourraient multiplier les politiques encourageant les entreprises à investir dans les énergies renouvelables, la gestion des déchets ou la protection des habitats naturels, tout en dégageant des bénéfices économiques.

Aujourd’hui en Afrique, l’énergie solaire ne représente que 1,5% de la production énergétique.

« Nous commençons seulement à construire des défenses (contre le changement climatique), tout en reconnaissant la valeur incroyable de nos océans, forêts, terres, et espèces dont dépend l’harmonie de la planète », commente la patronne de la Banque mondiale.

« Il y a un potentiel économique phénoménal. La conscience environnementale est en même temps une conscience économique parce que si nous détruisons nos écosystèmes, alors il faudra en payer le prix économique ».

« En Afrique particulièrement, nous voudrions voir des actions surtout en matière d’adaptation », plaide-t-elle. « Nous sommes déterminés à prouver que l’action climatique est bénéfique aussi pour l’économie et le bien des populations ».

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