France/bioraffinerie de La Mède: les huiles végétales prêtes à être introduites dans le système dès la première moitié du mois de juin 2019




Affirmation faite le 29 mai par le PDG de Total, Patrick Pouyanné, qui espère désormais que les parlementaires français reviendront sur une disposition jugée défavorable

 

La bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) est prête à démarrer d’ici 15 jours, a annoncé le 29 mai dernier le PDG de Total Patrick Pouyanné, qui espère désormais que les parlementaires français reviendront sur une disposition jugée défavorable.

« Les huiles végétales seront introduites dans le système, puisque maintenant tout est opérationnel, d’ici 15 jours », a-t-il dit à des journalistes en marge de l’assemblée générale des actionnaires.

Mais les députés avaient supprimé à la mi-décembre l’avantage fiscal dont pouvaient bénéficier les biocarburants à base d’huile de palme, ce qui menacerait la viabilité de la bioraffinerie de La Mède, selon Total. Patrick Pouyanné a évoqué mercredi dernier un nouveau règlement européen sur les huiles végétales durables, notamment sur l’huile de palme, « en train d’être édicté » et qui pourra être « une base pour rouvrir le débat avec le Parlement français ».

Il a expliqué que le site de Total pourrait fonctionner dans le cadre de ces règles européennes, à condition que la France ne conserve pas des dispositions plus contraignantes. « Notre travail va consister, je pense avec le soutien du gouvernement, à expliquer au Parlement que (…) il n’y a pas de raison de faire de la surtransposition (des règles européennes) en France. Avec ces règles-là nous pouvons avoir une usine de La Mède compétitive puisque nous serons dans le même champ de compétition que les autres collègues en Europe », a-t-il souligné.

« Il faudra bien évidemment que la loi fiscale soit adaptée » en France, « sinon la situation de l’usine de La Mède n’est pas compétitive par rapport à ses concurrentes en Europe », a-t-il fait valoir.

La bioraffinerie est issue de la reconversion d’une ancienne raffinerie et le biocarburant qui y sera produit doit provenir en partie d’huile de palme, accusée par des associations environnementales de favoriser la déforestation. Selon Total, la bioraffinerie pourra traiter 650 000 tonnes par an et elle s’approvisionnera en huile de palme « durable et certifiée » à hauteur de 300 000 tonnes au maximum.

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