Les résultats présentés vendredi, 27 avril, par l’industriel canadien, sont meilleurs que ceux du premier trimestre 2017, où il avait enregistré une perte de 18 millions
Le producteur canadien d’uranium Cameco a annoncé le 27 avril un niveau d’activité plus important que planifié au premier trimestre, permettant de renouer avec un bénéfice.
Cameco a dégagé un bénéfice trimestriel de 55 millions de dollars canadiens contre une perte de 18 millions au premier trimestre l’an dernier.
Hors exceptionnels et ramené à une action, le bénéfice ajusté est de six cents quand les analystes s’attendaient, dans leur moyenne de prévisions, à une perte d’un cent.
Le bénéfice s’explique, selon Cameco, par les profits liés à la restructuration de la mine d’Inkai, des livraisons d’uranium supérieures à des prix plus avantageux.
Le chiffre d’affaires s’est redressé entre janvier et mars à 439 millions CAD, soit 46 millions de plus que sur la même période en 2017.
« Nous avons restructuré un contrat avec un de nos clients qui a avancé sur le trimestre des livraisons » prévues plus tard, permettant d’augmenter le chiffre d’affaires, a expliqué Cameco dans un communiqué.
Comme attendu, les coûts unitaires de production ont augmenté en raison de l’arrêt depuis janvier de la mine de McArthur River et de l’usine de traitement de Key Lake, deux sites situés au nord de la province de Saskatchewan (ouest). Cet arrêt pour près d’un an, avec le licenciement temporaire de 845 personnes, a été décidé en raison de l’offre surabondante de minerais au niveau mondial.
« Le marché reste calme » avec un ensemble de facteurs géopolitiques peu favorables, selon Tom Gitzel, le PDG de Cameco.
Au niveau des centrales électriques, le redémarrage de réacteurs au Japon, ou de nouvelles constructions prévues en Chine, en Inde et au Moyen-Orient pourraient compenser des arrêts éventuels aux Etats-Unis ou la fermeture annoncée d’une centrale nucléaire en Belgique, a expliqué l’industriel canadien.