Le groupe pétrolier anglo-néerlandais a annoncé, le 31 janvier 2019, un bénéfice net en hausse de presque 50% en 2018, grâce ses efforts de réduction de coûts et à la hausse des cours sur l’année
Le géant pétrolier Royal Dutch Shell a annoncé jeudi dernier, 31 janvier, un bénéfice net presque doublé en 2018, grâce ses efforts de réduction de coûts et à la hausse des cours sur l’année malgré un dernier trimestre volatil.
Son profit net s’est établi à 23,4 milliards de dollars (presque autant en francs suisses), soit une hausse de 80% sur un an, selon un communiqué.
Il s’agit du bénéfice le plus élevé pour le groupe anglo-néerlandais depuis 2012 qui avait subi ensuite un trou d’air en 2015 à la suite de l’effondrement des prix du brut, avant de relever la tête au prix d’importantes mesures d’économies.
En 2018, le groupe dit avoir principalement profité de prix de ventes en hausse pour le pétrole, le gaz et le GNL (gaz naturel liquéfié) qu’il produit.
Sa production totale d’hydrocarbures a toutefois stagné à 3,7 millions de barils équivalent pétrole par jour en 2018, du fait notamment de cessions.
Les cours du pétrole ont nettement progressé une grande partie de l’année, bondissant même jusqu’à 90 dollars au début de l’automne, alors qu’ils évoluaient autour de 50 dollars en 2017. Les prix ont bénéficié des efforts de l’Opep et ses partenaires pour réduire la production, ainsi que des sanctions américaines contre l’Iran.
Shell n’a en revanche pas souffert d’un quatrième trimestre beaucoup plus erratique sur le marché pétrolier.
Les cours ont brutalement décroché pour tomber à 50 dollars vers Noël, emportés par les doutes sur la capacité des pays producteurs à faire remonter les prix et rattrapés par les inquiétudes sur la demande sur fond de ralentissement économique mondial.
Malgré tout, le bénéfice net de Shell pour le dernier trimestre de l’année a atteint 5,6 milliards de dollars, en progression de 47% sur un an.
Sur l’ensemble de l’année, la hausse des profits provient surtout de ses activités dans le GNL et dans la production et l’exploration (upstream), tandis que sa rentabilité a reculé dans le raffinage et la distribution (downstream).
« Nous avons tenu nos promesses cette année, en particulier l’achèvement d’un programme de cessions de 30 milliards de dollars (lancé en 2016) et le lancement de projets de croissance cruciaux tout en maintenant notre discipline sur l’investissement », résume le directeur général Ben van Beurden.
Shell a opéré ces dernières années une vaste transformation, marquée par son programme de cession d’actifs visant à se désengager des exploitations pétrolières et gazières matures afin de concentrer ses forces sur le GNL, sa priorité depuis le rachat bouclé en 2016 du britannique BG Group.