Côte d’Ivoire: des associations de consommateurs se plaignent d’une « augmentation quasi mensuelle des prix du carburant »




La Confédération des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire a dénoncé lundi, 28 mai, trois augmentations des prix du carburant intervenues en six mois dans le pays

 

Des associations de consommateurs ont dénoncé lundi, 28 mai, trois augmentations des prix du carburant intervenues en six mois en Côte d’Ivoire, craignant une hausse généralisée des prix sur le marché.

Début mai par exemple, le prix à la pompe de certains carburants a connu une hausse de 10 F CFA, passant de 600 à 610 francs CFA; après une première hausse de 5 francs CFA en avril.

« On assiste à une augmentation quasi mensuelle du prix du carburant », a déclaré Jean-Baptiste Koffi, le président de la Confédération des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire, qui regroupe l’ensemble des fédérations de consommateurs. Les prix à la pompe du super et du gasoil sont passés dans l’ensemble de 570 francs CFA (0,87 euro) à 610 FCFA (0,93 euro), a relevé M. Koffi.

« Si le rythme d’augmentation du prix de carburant se maintient, il faut craindre une hausse généralisée des prix sur le marché, c’est notre crainte majeure », a souligné M. Koffi, « déplorant l’opacité dans laquelle cette augmentation se fait ». Pour lui, « l’État et ses divers démembrements se rémunèrent sur le dos du consommateur ».

Les consommateurs demandent « qu’on rende publique la structure des prix, chaque fois qu’il y a une évolution et qu’on nous démontre que ce n’est pas le consommateur final seul qui supporte ». Les automobilistes ivoiriens des grandes villes dépensent en moyenne 120 000 FCFA (183 euros) par mois, soit deux fois le smic local, pour leur consommation de carburant, selon les chiffres de la Confédération.

La Côte d’Ivoire est l’un des principaux pays producteurs et exportateurs de produits pétroliers en Afrique de l’Ouest, avec un capacité de 68 000 barils/jour. 40% de la production de la Société ivoirienne de raffinage (SIR, publique) est destinées à la consommation locale et le reste est exporté vers les pays voisins, Ghana, Mali et Burkina Faso. En 2008, des manifestations contre la hausse des prix des denrées alimentaires avaient fait deux morts en Côte d’Ivoire.

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