Après le Nigeria et le Congo, TotalEnergies déploie sa technologie de mesure de GES sur d’autres sites d’E&P des hydrocarbures




La technologie AUSEA (Airborne Ultralight Spectrometer For Environmental Applications) développée par le groupe énergétique français avec des partenaires permet de détecter et de quantifier les émissions de méthane et de dioxyde de carbone sur les sites industriels tout en identifiant la source de ces émissions

 

Le groupe français TotalEnergies va réaliser une campagne mondiale de détection par drone de ses émissions de méthane dans l’exploration-production, dans le cadre de son engagement à réduire les fuites de ce gaz très nocif pour le climat.

Il s’agit d’une « campagne mondiale de détection et de quantification de ses émissions par drone sur toutes ses installations » pétrolières et gazières opérées dans l’amont, c’est à dire dans l’activité d’exploration-production, a annoncé le groupe lundi 16 mai.

Ce déploiement à grande échelle fait suite à une phase pilote menée « avec succès » sur des sites situés au Nigeria, en République du Congo, en Italie et aux Pays-Bas, d’après le communiqué.

TotalEnergies s’est engagé à réduire les émissions de méthane sur les sites exploités par l’entreprise de 50% d’ici 2025 et 80% d’ici 2030 par rapport à 2020.

La campagne de détection doit permettre de les « identifier, quantifier et réduire ». Elle est menée sur la base d’une technologie dite AUSEA (« Airborne ultralight spectrometer for environmental applications », ou spectromètre ultraléger embarqué pour les applications environnementales) développée avec le CNRS et l’université de Reims Champagne-Ardenne.

Il s’agit concrètement d’un « double capteur miniature, monté sur drone, capable de détecter et de quantifier les émissions de méthane et de dioxyde de carbone tout en identifiant la source de ces émissions », explique TotalEnergies dans le communiqué.

La campagne a débuté début mars sur les sites au large de l’Afrique, elle se poursuit en Amérique du Sud et rejoindra l’Europe cet été. Le déploiement de cette technologie doit ensuite être étendu aux autres activités du groupe, comme les raffineries.

Le méthane (CH4) a généré environ 30% du réchauffement mondial depuis la Révolution industrielle. Sa durée de vie dans l’atmosphère est plus courte (une dizaine d’années) que celle du CO2, mais son pouvoir réchauffant bien supérieur.

Le secteur de l’énergie est responsable d’environ 40% des émissions de méthane liées à l’activité humaine, ce qui en fait le deuxième secteur d’activité derrière l’agriculture. Elles peuvent provenir de fuites accidentelles ou de mauvaises pratiques opérationnelles.

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