Aperçu sur la répartition des réserves mondiales de gaz de schiste




L’exploitation de gaz de schiste par fracturation hydraulique, avancée aux Etats-Unis et au Canada, est possible également dans des pays asiatiques, européens et africains où des découvertes ont déjà été faites

 

En 2015, selon les données de l’Energy Information Administration des Etats-Unis (EIA), les Etats-Unis et le Canada étaient les deux principaux pays comptant pour l’offre mondiale de gaz de schiste, avec un marché de 87% pour les premiers et 13% pour le second.

Le Canada a atteint un niveau de production commerciale en 2015, tandis que les Etats-Unis ont fait figure de pionnier en se lançant dans l’exploitation du gaz de la roche mère à grande échelle dès le milieu des années 2000.

Les Etats-Unis sont passés du statut d’importateur net de gaz naturel en 2007 à celui d’exportateur net en juillet 2017. La “tendance devrait se poursuivre en 2018”, prédit l’EIA, citée dans le rapport de la Cnuced sur le gaz de schiste, de la série Coup d’Oeil sur les produits de base, publié le 24 mai 2018.


Lire aussi: la Cnuced recommande de recourir au développement du gaz de schiste “avec précaution” (Rapport)

“Au 24 septembre 2015, l’EIA estimait les ressources techniquement récupérables (RTR) mondiales de gaz de schiste à environ 7 566,6 milliers de milliards de pieds cubes (soit environ 214.5 milliers de milliards de mètres cubes). Ceci représentait environ 61 ans de la consommation mondiale au rythme de 2016. Selon ces données, les dix premiers pays détenteurs de RTR de gaz de schiste par ordre décroissant étaient la Chine, l’Argentine, l’Algérie, les États-Unis, le Canada, le Mexique, l’Australie, l’Afrique du Sud, la Fédération de Russie et le Brésil, lit-on dans le rapport.

“La plupart des investissements en dehors du Canada et des États-Unis sont actuellement réalisés en Argentine et en Chine, où les ressources semblent être parmi les plus importantes au monde”, souligne la Cnuced.

L’exploitation commerciale de gaz de schiste reste limitée pour le moment aux Etats-Unis et au Canada; de nombreux autres pays se montrant prudents sur le recours à la fracturation hydraulique pour l’exploitation d’hydrocarbures.

La technique est décriée en raison des grandes quantités d’eau qu’elle nécessite, des risques de contamination des eaux souterraines et de surface, et des risques sismiques.

Malgré cette situation, le rapport de la Cnuced présente une tendance qui irait crescendo dans l’exploitation du gaz de schiste au cours des deux prochaines décennies.

“Le gaz naturel pourrait représenter 24% du bouquet énergétique en 2035. Environ un cinquième de cette demande pourrait être satisfaite par le biais du gaz de schiste, principalement en provenance d’Amérique du Nord, et en particulier des États-Unis, ainsi que de la Chine, où le gaz de schiste pourrait fournir la moitié de la production de gaz naturel en 2040”, fait observer l’étude.

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