L’AIE appelle à plus d’investissements dans l’exploration pétrolière pour répondre à la demande mondiale (rapport)




L’AIE, qui a publié, ce 05 mars, ses prévisions à cinq ans sur le marché pétrolier, estime que la demande devrait augmenter de 6,9 millions de barils par jour (Mb/j) d’ici 2023

 

L‘Agence internationale de l’Energie (AIE) a réclamé lundi, 05 mars 2018, une reprise des investissements mondiaux dans le secteur pétrolier afin que la production, pourtant abondante aux États-Unis, puisse suffisamment progresser pour répondre à la demande après 2020.

« Comme nous l’avons souligné de manière répétée, la faiblesse des investissements mondiaux reste une source d’inquiétude », a déclaré Fatih Birol, le directeur exécutif de l’agence, cité dans un communiqué. « Il faudra plus d’investissements pour compenser les champs pétroliers en déclin – le monde doit remplacer 3 millions de barils par jour chaque année, l’équivalent de la mer du Nord – tout en faisant face à la croissance robuste de la demande », a-t-il ajouté.

L’AIE, qui publie ses prévisions à cinq ans sur le marché pétrolier, estime que la demande devrait augmenter de 6,9 millions de barils par jour (Mb/j) d’ici 2023, à 104,7 Mb/j, tirée par la Chine. Les capacités de production mondiales devraient pour leur part progresser de 6,4 Mb/j pour atteindre 107 Mb/j à la même échéance, essentiellement grâce aux États-Unis.

L’augmentation de la production permettra de largement répondre à la croissance de la demande jusqu’en 2020, juge l’AIE. Les États-Unis, dont la production est soutenue par l’exploitation des huiles de schiste, vont couvrir à eux seuls 80% de la croissance de la demande sur les trois prochaines années. Le reste viendra du Brésil, du Canada et de la Norvège. Mais il faudra des investissements supplémentaires pour encourager l’offre après 2020, souligne le rapport de l’Agence.

Le secteur n’a en effet pas encore récupéré de l’effondrement des dépenses en 2015-2016. A la suite de la chute des cours il y a quelques années, les compagnies pétrolières avaient en effet taillé dans leurs dépenses. Et selon l’AIE, il n’y aura peu ou pas d’augmentation des dépenses dans l’exploration-production en dehors des États-Unis, cette année comme en 2017.

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