Les agriculteurs français s’inquiètent de la hausse des cours du pétrole




La FNEDT, qui regroupe 21 671 entreprises de travaux agricoles et forestiers, a dit craindre lundi des difficultés pour les entreprises « à répercuter la hausse du coût du carburant dans le prix de vente de la prestation aux agriculteurs, eux-mêmes confrontés à des prix agricoles bas » et une baisse probable des soutiens publics

 

La hausse des cours de l’or noir fait craindre un « choc pétrolier » pour l’agriculture, estime une organisation patronale de l’agriculture française, dans un communiqué publié lundi, 28 mai.

« Le prix du gasoil non routier (GNR) a augmenté de 30% en un an, atteignant 1 euro TTC/L la semaine dernière. Cette hausse laisse entrevoir un nouveau choc pétrolier sur le monde agricole et les entrepreneurs de travaux si le cours du pétrole, passé de 55 dollars à 80 dollars le baril, se maintient à un tel niveau », estime la FNEDT (Fédération nationale entrepreneurs des territoires).

« Le poste carburant, qui représente 14% des charges de l’entreprise de travaux agricoles française, flambe au moment où la saison des travaux agricoles bat son plein », souligne Gérard Napias, président de FNEDT, qui redoute « une déprise agricole sur les terres à faible potentiel et donc un arrêt de l’activité agricole ».

La FNEDT regroupe 21 671 entreprises de travaux agricoles, forestiers et ruraux et 98.000 salariés permanents et saisonniers, qui réalisent des chantiers au service des exploitants agricoles et forestiers, des propriétaires et des entreprises, des collectivités locales et établissements publics gestionnaires de réseaux.

M. Napias craint des difficultés pour les entreprises « à répercuter la hausse du coût du carburant dans le prix de vente de la prestation aux agriculteurs, eux-mêmes confrontés à des prix agricoles bas, des charges courantes élevées et une baisse probable des soutiens publics ».

De surcroît, « alors que le recours aux produits phytosanitaires doit être diminué, les passages d’engins mécaniques vont se multiplier, entraînant donc une consommation supplémentaire de carburant », prévient M. Napias, parallèlement à l’ouverture des discussions à l’Assemblée nationale au sujet de l’interdiction du glyphosate, herbicide controversé, dans le cadre des débats autour de la loi agriculture et alimentation.

Après avoir dépassé les 80 dollars il y a une semaine, le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en juillet, a oscillé lundi autour de 75 dollars.

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