Afrique du Sud : Standard Bank s’engage à ne plus financer de projets liés au pétrole d’ici 2030 et au gaz dès 2045




Ces objectifs figurent dans la stratégie climat du groupe bancaire qui va favoriser les projets de production d’électricité à partir des énergies renouvelables. Entre 250 et 300 milliards de rands d’investissements verts prévus entre 2022 et 2026

 

La banque sud-africaine Standard Bank Group, qui se présente comme la plus grande banque du continent africain, a présenté sa stratégie climat le 16 mars. Le groupe bancaire prévoit de réduire progressivement l’exposition de ses prêts aux combustibles fossiles en devenant une institution avec zéro émission nette de carbone dans son portefeuille d’ici 2050. 

L’institution présente le pétrole, le gaz, le charbon et l’agriculture comme des secteurs ayant un “risque élevé” sur le climat. Dans le cadre de ses engagements, elle ne compte plus financer de projets pétroliers d’ici 2030.

Pour le gaz, elle financera les projets y relatifs lorsqu’ils visent à remplacer le fioul dans les centrales thermiques ou à venir en support à des centrales électriques alimentées partiellement par des énergies renouvelables. Toutefois, elle va réduire son exposition au gaz, “énergie de transition”, en 2045, en lien avec son objectif de zéro émission nette d’ici 2050. 

Pour le charbon thermique, la banque explique qu’elle va réduire l’exposition de ce secteur à ses prêts de 0,70% à 0,50% d’ici 2030. Pour les clients qui produisent de l’électricité à partir du charbon, les financements devraient passer de 0,18% du total des engagements de la Banque en 2021, à 0,15% en 2026 et 0,12% en 2030. Le financement de nouveaux projets de mines de charbon ne sera assuré que si l’impact sur l’environnement est globalement positif, a souligné Standard Bank Group. 

En gros, la priorité de l’institution financière sera désormais accordée aux projets de production d’électricité à partir des énergies renouvelables. Pour encourager la transition énergétique, Standard Bank prévoit d’engager 250 milliards de rands à 300 milliards de rands (environ 20 millions de dollars américains) pour la finance climatique entre 2022 et 2026.  

Déjà d’ici fin 2024, ses investissements – dont la cible est d’environ 65 milliards de rands à cette période – seront 2,5 à 3 fois plus élevés pour les centrales électriques à base d’énergies renouvelables que les centrales utilisant des combustibles.

Le groupe bancaire sud-africain affiche pour ambition de réduire au maximum son empreinte carbone en atteignant, d’ici 2050, la neutralité carbone (compensation des émissions de gaz à effet de serre produites par les combustibles fossiles par des solutions permettant d’absorber le carbone dans l’atmosphère).

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