Des négociations seront menées pour définir le cadre précis de cet accord, conclu vendredi, 23 novembre, entre deux sociétés d’Etat. Environ 1 milliard de dollars (880 millions d’euros) attendus de l’Afrique du Sud pour renforcer l’industrie pétrolière du plus jeune Etat au monde
L’Afrique du Sud et le Soudan du Sud ont signé vendredi, 23 novembre, un accord-cadre qui prévoit que Pretoria investisse environ 1 milliard de dollars (880 millions d’euros) dans l’industrie pétrolière en difficulté du plus jeune Etat au monde.
Des négociations seront menées pour définir le cadre précis de cet accord, conclu entre deux sociétés d’Etat, la South Africa’s Central Energy Fund et la South Sudan’s Nile Petroleum Corporation.
Le ministre sud-soudanais du pétrole, Ezekiel Lol Gatkuoth, a indiqué que les fonds investis seront consacrés à la construction d’une raffinerie et d’oléoducs, à l’exploration pétrolière et à la formation d’ouvriers et d’ingénieurs.
« Lorsque cette raffinerie sera achevée, elle aura une capacité de production de 60 000 barils de pétrole par jour », a indiqué le ministre sud-africain de l’Energie, Jeff Radebe, ajoutant que l’investissement devrait atteindre plus d’un milliard de dollars pour l’ensemble du projet.
Le pays ne dispose pas de ses propres raffineries et dépend des raffineries et oléoducs soudanais pour l’exportation de son pétrole.
Le Soudan du Sud produit environ 155 000 barils par jour, ce qui représente moins de la moitié de sa production avant le déclenchement de la guerre civile en décembre 2013.
Cet accord-cadre a été signé au lendemain d’une conférence de trois jours sur le pétrole et l’énergie organisée par le Soudan du Sud à Juba pour attirer les investisseurs.
Le gouvernement sud-soudanais y avait affirmé mercredi que la signature d’un accord de paix en septembre avait aidé à relancer le secteur pétrolier du pays, profondément affecté par la guerre civile, la production ayant déjà augmenté de 20 000 barils par jour en à peine deux mois.
La production est passée de 135 000 à 155 000 barils par jour. D’après les perspectives du gouvernement sud-soudanais, elle pourrait atteindre 290 000 barils par jour d’ici au 31 décembre 2018.
Le secteur pétrolier est une pièce angulaire de l’accord de paix signé sous le patronage du Soudan, dont l’économie a également souffert du ralentissement de la production de pétrole au Soudan du Sud.