La loi prévoit, entre autres, une plateforme de marché ouverte qui permettra l’achat et la vente d’électricité de façon compétitive, en gros ou au détail
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa (photo) a signé, le 16 août dernier, la Loi portant modification de la réglementation de l’électricité, ouvrant la voie à des réformes importantes dans le secteur énergétique du pays d’Afrique australe.
Selon un communiqué de la présidence, la nouvelle loi prévoit la création, les devoirs, les pouvoirs et les fonctions du Gestionnaire du réseau de transport d’électricité (Transmission System Operator, TSO), qui doit être établi en tant qu’entité indépendante dans un délai de cinq ans, et la Société nationale de transport d’électricité d’Afrique du Sud (National Transmission Company of South Africa) pour agir en tant que TSO dans l’intervalle. Il prévoit également une plateforme de marché ouverte qui permettra l’achat et la vente d’électricité de façon compétitive, en gros ou au détail.
Cette mesure devrait permettre de réduire le monopole détenu par la compagnie d’électricité publique Eskom, qui est principalement chargée de fournir de l’électricité aux citoyens et aux principales industries.
La signature du projet de loi devrait en outre de contribuer à la diversification du système énergétique du pays, qui repose principalement sur des centrales à charbon. Selon le communiqué, « il est prévu que la diversité de l’offre et la promotion des énergies renouvelables stimuleront la demande de nouvelles compétences, d’innovations et de technologies dans le secteur de l’électricité, ce qui générera une nouvelle activité industrielle et réduira à son tour le chômage ».
Le vol des infrastructures électriques étant monnaie courante en Afrique du Sud, en particulier celui du cuivre, le projet de loi va aussi renforcer la sécurité des infrastructures. Ainsi, a indiqué le communiqué, « Les personnes qui recevront illégalement de tels câbles, équipements ou infrastructures seront passibles d’amendes pouvant aller jusqu’à 5 millions de rands ou de 10 ans de prison, ou les deux ».