Ces réformes visent à segmenter la compagnie nationale d’électricité Eskom en entités distinctes chargées de la production, du transport et de la distribution
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a dévoilé, mercredi 7 mai, un plan visant à relancer les collectivités locales sud-africaines en difficulté, quelques semaines après avoir critiqué publiquement l’état de la capitale financière Johannesburg, qui doit accueillir le sommet du G20 en novembre.
Le nouveau plan propose d’améliorer la fourniture de services tels que l’eau et l’électricité en faisant appel à des entreprises professionnelles, y compris privées.
Dans le cadre de ces réformes, le gouvernement poursuivra ses projets de segmentation de la compagnie nationale d’électricité Eskom en entités distinctes chargées de la production, du transport et de la distribution.
Les fréquentes coupures d’électricité en Afrique du Sud sont souvent dues à des pannes dans les centrales à charbon vieillissantes d’Eskom.
La première phase du programme gouvernemental « Opération Vulindlela » (« dégager le chemlin » en zoulou) s’est concentrée sur les secteurs de l’énergie, de la logistique et des télécommunications, et a permis de mettre en place des visas électroniques pour 34 pays, dont la Chine, le Kenya et l’Inde, a indiqué le Trésor.
L’économie la plus industrialisée d’Afrique est divisée en plus de 250 municipalités, où les services de base comme l’approvisionnement en eau et la collecte des déchets se sont détériorés après des années de négligence, de corruption et de luttes politiques intestines.
La réforme annoncée fait partie de la deuxième phase du programme gouvernemental « opération Vulindlela », lancé en 2020 pour moderniser les principales industries de réseau, notamment l’électricité, l’eau et les transports.
« L’époque où l’on restait les bras croisés pendant que les robinets de nos townships ou de nos usines étaient à sec ou que les eaux usées s’écoulaient dans nos rivières est révolue », a déclaré M. Ramaphosa.
Le président sud-africain s’est attaqué en mars au déclin de Johannesburg, centre économique du pays, en soulignant l’urgence d’une intervention pour l’« améliorer considérablement ».
Mais certaines parties de cette métropole tentaculaire de près de 5 millions d’habitants aux énormes disparités sociales sont délabrées, avec des infrastructures endommagées et des services peu fiables, plombés par des années de mauvaise gestion.
L’impact des plans d’amélioration ne se fera sentir « qu’au fil du temps », a averti le directeur général du Trésor, Duncan Pieterse devant la presse mercredi 7 mai, en soulignant qu’ils permettront de doper le « taux de croissance potentiel du pays ».