Afrique du Sud/Electricité: selon le chef d’Etat, les « actes de sabotage » ont déjà fait perdre 2000 mégawatts au pays




Autre justification avancée par Cyril Ramaphosa mercredi, 11 décembre, face à la crise de l’électricité que rencontre l’Afrique du Sud. Des rationnements de courant ont été imposés aux usagers par la compagnie publique de distribution d’électricité depuis plusieurs jours; l’entreprise mettant la cause sur les intempéries qui affectent la production

 

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a attribué mercredi, 11 décembre, une partie des coupures d’électricité de ces derniers jours, les pires qu’ait connu la première puissance industrielle du continent, à des « actes de sabotage ».

« Il y a eu des actes de sabotages, du sabotage qui s’est traduit par la perte (…) de 2 000 mégawatts », a déclaré M. Ramaphosa, rentré précipitamment d’Egypte où il était en voyage, à cause de la crise de l’électricité qui sévit dans le pays.

« Quelqu’un à Eskom a déconnecté une installation (…), causant une perte de 2 000 MW », a accusé mercredi le chef d’Etat lors d’une conférence de presse à Johannesburg, annonçant l’ouverture d’une enquête.

Le groupe public Eskom, qui fournit 95% de l’électricité en Afrique du Sud, est contraint depuis six jours de suspendre par roulement l’alimentation électrique de ses usagers à cause des intempéries qui affectent la production.

Lundi, la situation s’est encore aggravée et Eskom a dû réduire son approvisionnement de 6 000 mégawatts, pour une capacité d’un peu plus de 44 000 MW.

L’essentiel de l’électricité produite par Eskom provient de centrales à charbon, vieilles et mal entretenues, une situation provoquant régulièrement des coupures. Quant aux nouvelles, elles « nous posent d’énormes problèmes », a expliqué le chef de l’État. Eskom a également justifié les délestages par les récentes pluies, qui ont mouillé des stocks de charbon.

Cyril Ramaphosa a affirmé avoir reçu l’assurance de l’entreprise qu’il n’y aurait aucune coupure d’électricité pendant la période des fêtes de fin d’année, du 17 décembre au 13 janvier. Il a enfin donné ordre à tous les responsables d’Eskom d’annuler leurs congés. « Si on veut que le système soit rétabli, tous les congés jusqu’à janvier sont annulés », a-t-il lancé.

Le groupe Eskom croule sous une dette importante de 26 milliards d’euros et a annoncé en juillet une perte nette record de 20,7 milliards de rands (1,3 milliard d’euros) pour l’exercice qui s’est achevé en mars dernier.

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