Le ministre la Présidence sud-africaine, Khumbudzo Ntshavheni, a déclaré que cela « débloquerait environ 900 millions à 1,2 milliard de dollars de commerce par an et 9 à 12 milliards de dollars sur 10 ans, sur la base des prix applicables »
L’Afrique du Sud a proposé d’acheter du gaz naturel liquéfié (GNL) aux États-Unis pendant une période de 10 ans dans le cadre de propositions visant à décrocher un accord commercial, selon une déclaration ministérielle publiée sur le site web de l’agence de presse du gouvernement sud-africain.
Le document, signé par le ministre de la Présidence Khumbudzo Ntshavheni et publié le 25 mai en soirée, indique que l’Afrique du Sud vise à importer 75 à 100 pétajoules, soit environ 75 à 100 millions de mètres cubes, de GNL par an en provenance des États-Unis, le plus grand exportateur mondial de GNL.
Le ministre a déclaré que cela « débloquerait environ 900 millions à 1,2 milliard de dollars de commerce par an et 9 à 12 milliards de dollars sur 10 ans, sur la base des prix applicables ».
Cet accord commercial a été proposé par l’Afrique du Sud lors de la visite du président Cyril Ramaphosa à la Maison Blanche le 21 mai, lorsque le président Donald Trump l’a confronté à propos des politiques gouvernementales, telles que la réforme agraire et l’émancipation économique des Noirs, et a fait de fausses allégations de « génocide » contre les Blancs.
Ramaphosa espérait profiter de cette rencontre pour rétablir les relations de son pays avec les États-Unis, après que Trump eut annulé une aide indispensable à l’Afrique du Sud, proposé le statut de réfugié à la minorité blanche afrikaner, expulsé l’ambassadeur sud-africain et critiqué le procès pour génocide intenté contre Israël.
Ntshavheni, haut responsable du gouvernement et porte-parole du cabinet, faisait partie de la délégation gouvernementale qui accompagnait Ramaphosa à Washington.
Elle a déclaré que l’Afrique du Sud travaillerait avec les États-Unis pour explorer les domaines de coopération technologique, notamment la fracturation hydraulique, afin de contribuer à débloquer la production de gaz en Afrique du Sud.
Pour l’Afrique du Sud, qui importe la majeure partie de son gaz via un gazoduc depuis le Mozambique et qui pourrait se retrouver à court de gaz d’ici quelques années en raison de la diminution des approvisionnements de son voisin, le GNL américain répondrait à un besoin.
La région sud-africaine du Karoo recèlerait d’importantes réserves de gaz, mais un moratoire sur l’exploration du gaz de schiste, motivé par des préoccupations environnementales, a freiné les activités dans cette zone.
« (L’Afrique du Sud) et les États-Unis négocieront un accord visant à faciliter les importations de GNL en provenance des États-Unis à un prix approprié. Cela ne remplacera pas nos fournisseurs actuels de gaz, mais complétera ces approvisionnements », a déclaré M. Ntshavheni.
Le paquet proposé avec les USA comprend également un contingent de 40 000 véhicules par an exportés d’Afrique du Sud en franchise de droits et l’accès en franchise de droits des composants automobiles provenant de ce pays pour la production aux États-Unis.
Un contingent en franchise de droits de 385 millions de kilogrammes d’acier par an et de 132 millions de kilogrammes d’aluminium par an a également été proposé, selon le document.