Afrique: la Banque mondiale dote le Fonds régional de financement des infrastructures de 425 millions USD




Ce projet de fonds a vocation à fournir un crédit à long terme aux entreprises privées d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe ouvrant dans divers secteurs dont celui de l’énergie solaire hors réseau

 

 

Le projet de Fonds régional de financement des infrastructures (Regional Infrastructure Finance Facility project en anglais, RIFF Project), conçu en 2019, va recevoir une enveloppe de 425 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA).

Le financement de cette institution du Groupe de la Banque mondiale a été approuvé par le conseil des administrateurs de la BM le 30 juin.

Le RIFF a été conçu en vue de permettre, entre autres, aux PME de la filière des infrastructures et de l’énergie solaire hors réseau, en Afrique de l’Est et en Afrique australe, d’étendre leurs activités et d’investir dans des marchés mal desservis.

“L’Est et le Sud du continent sont aux prises avec des infrastructures défaillantes, en particulier dans le secteur de l’énergie. La production effective d’énergie électrique y est inférieure de 20 à 30 % à la capacité installée en raison de la sécheresse, d’un manque d’entretien et des pertes des réseaux de transport et de distribution. Ces déficits amputent d’environ 2 % la croissance du PIB dans la plupart des pays de la région, et privent d’électricité un grand nombre de ses habitants. Par ailleurs, les importants investissements publics engagés dans le financement des infrastructures contribuent à aggraver la vulnérabilité de la dette de ces pays dont près de la moitié étaient déjà surendettés avant l’apparition du coronavirus”, explique la Banque mondiale.

Le RIFF sera mis en oeuvre par la Banque de commerce et de développement pour l’Afrique de l’Est et australe (Trade and Development Bank, TDB). Pour la Banque mondiale, à travers le projet, la TDB et le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Common Market for Eastern and Southern Africa, Comesa) doivent pouvoir répondre aux besoins de financement des entreprises privées d’infrastructures (énergie, transport, logistique, services sociaux) en offrant une source de financement à plus long terme et durable.

Le projet bénéficie aussi d’un soutien financier de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), institution du Groupe de la Banque mondiale qui fournit des instruments d’assurance contre les risques politiques et de rehaussement de crédit.

“La MIGA fournira en effet à la TDB une garantie inédite de 334,4 millions d’euros pour un prêt de dix ans contracté auprès de banques commerciales privées qui l’aidera à élargir ses activités d’octroi de crédits commerciaux. Ces deux opérations de l’IDA et de la MIGA sont complémentaires et visent les deux principales activités de la TDB, à savoir le financement des infrastructures et le financement du commerce”, précise la Banque mondiale.

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