Les installations se feront sur des plans d’eau, lagune ou mer, abondants en Côte d’Ivoire, a indiqué lundi 03 décembre, sans autre précision, le ministre ivoirien du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables
La Côte d’Ivoire va construire la « première centrale électrique solaire flottante d’Afrique », a annoncé le ministère ivoirien de l’Energie, qui veut augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays.
Les installations se feront sur des plans d’eau, lagune ou mer, abondants en Côte d’Ivoire, a indiqué lundi 03 décembre, sans autre précision, le ministre ivoirien du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables, Thierry Tanoh.
Cette centrale sera financée à hauteur de 80 millions d’euros par un prêt de l’Agence française de développement (AFD), avec qui le gouvernement ivoirien a signé une convention pour une « coopération renforcée dans le domaine de l’énergie durable » le 29 novembre.
La Côte d’Ivoire, leader dans le secteur de l’électricité en Afrique de l’Ouest, est cependant en retard dans les énergies renouvelables, l’hydroélectrique mis à part. A fin 2017, la capacité électrique installée en Côte d’Ivoire était estimée à 2 199 mégawatts, dominée par la production au moyen du gaz naturel (1 320 MW) et l’énergie hydraulique (879 MW).
Le Plan d’actions national des énergies renouvelables (Paner), finalisé en 2016, et la feuille de route pour le développement des énergies renouvelables, publiée en juillet 2018, fixent l’objectif de 42% d’énergies renouvelables dans le mix de production à l’horizon 2030. Cet objectif sera poursuivi en exploitant les grands projets hydroélectriques (26%) et les « autres énergies» – solaire, biomasse, petits projets hydroélectriques et énergie éolienne – qui devraient générer 16% du mix électrique.
Plusieurs projets sont en préparation, comme la construction de plusieurs centrales à biomasse.
Première puissance économique d’Afrique de l’Ouest francophone, la Côte d’Ivoire dispose actuellement d’un réseau de 5 000 km de lignes à haute tension et d’une puissance installée de 2 200 mégawatts. Le gouvernement mise sur un programme de développement de son réseau et ambitionne d’atteindre la barre des 4 000 MW en 2025 et 6 600 MW en 2030.