Egypte : accord entre Ecoslops et l’Autorité du canal de Suez pour une unité de collecte et traitement des déchets pétroliers maritimes




Les déchets pétroliers collectés, en fonction de leur volume, pourront par la suite être raffinés et transformés en carburants à Port-Saïd. Le démarrage de l’implémentation du projet “pourrait intervenir” vers fin 2019

 

L’entreprise française Ecoslops et l’Autorité du Canal de Suez (Suez Canal Authority, SCA) ont signé, le 28 janvier dernier au Caire (Egypte), un accord pour l’implantation d’une unité de collecte, réception et traitement de résidus pétroliers maritimes à Port-Saïd (nord-est du pays).

L’accord fait suite à un précédent engagement conclu entre les deux parties, en janvier 2018, pour l’étude de faisabilité détaillée de ce projet qui bénéficie du soutien des gouvernements français et égyptien.

L’événement du 28 janvier a eu lieu en marge de la visite du chef d’Etat français Emmanuel Macron en Egypte.

L’accord a été signé, entre autres, par Mohab Mamish (photo, centre), président de l’Autorité du canal de Suez (Suez Canal Authority, SCA) – établissement public propriétaire et gérant du canal de Suez – et par le PDG d’Ecoslops, Vincent Favier (photo, droite).

Le démarrage de l’implémentation du projet “pourrait intervenir en fin d’année”, renseigne Ecoslops dans un communiqué.

Avant cette étape, il faudra achever la finalisation des études techniques, le montage d’un plan de financement pour des moyens maritimes de collecte ainsi qu’une installation de réception et de traitement des résidus pétroliers maritimes (MARPOL Port Reception Facility) à Port Saïd, détaille le document.

L’accord signé avec SCA inclut également la possibilité pour Ecoslops de s’implanter dans le port de Suez, au sud du canal.

Le canal de Suez est une voie d’eau navigable artificielle de 193 km de long, qui permet aux bateaux de passer de Port-Saïd, sur la rive méditerranéenne, au golfe de Suez, à l’embouchure de la mer Rouge. Il relie les deux mers et facilite par là le commerce entre l’Europe et l’Asie.

La collecte des déchets pétroliers maritimes sera effectuée par un navire et le traitement se fera ensuite dans une usine prévue sur un terrain de 02 hectares dans la nouvelle zone portuaire de Port-Saïd Est.

“Une fois les volumes de déchets pétroliers collectés et traités suffisants, une installation de micro-raffinage P2R d’Ecoslops pourra être implantée et exploitée pour leur valorisation”, souligne Ecoslops.

L’entreprise estime que les résidus pétroliers transitant par le canal de Suez et pouvant être récupérés sont supérieurs à 40 000 tonnes par an, sur la base de 18 000 passages et 7 000 escales portuaires.

Une fois achevé, le projet permettra d’ “accroitre la compétitivité du canal de Suez” en assurant la mise à disposition d’un service complet de collecte, de réception et de traitement des déchets d’hydrocarbures “aux meilleurs standards internationaux”, assure l’entreprise.

Ecoslops est une société spécialisée dans la transformation des résidus pétroliers issus du transport maritime en de nouveaux carburants et en bitume léger.

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