L’accord auquel sont parvenus les principaux pays producteurs de pétrole le 12 avril prend effet à compter du 1er mai 2020, dans l’espoir d’enrayer la chute du cours
Les principaux pays producteurs de pétrole sont parvenus dimanche, 12 avril, lors d’une visioconférence à finaliser un accord « historique » sur une baisse de la production de pétrole de près de 10 millions de barils par jour (bpj) à compter du 1er mai; dans l’espoir d’enrayer la chute du cours aggravée par les mesures de confinement prises pour freiner l’épidémie de coronavirus.
« Nous annonçons être parvenu à un accord historique pour réduire la production des Etats membres de l’Opep+ de près de 10 millions de barils par jour à compter du 1er mai », a écrit le ministre koweïtien du Pétrole Khaled al Fadhel sur Twitter.
Cette information a été confirmée par le ministère kazakh de l’Energie qui a évoqué de son côté une réduction de 9,7 millions de barils par jour pendant deux mois.
« Cet accord va permettre de sauver des centaines de milliers d’emplois dans le secteur de l’énergie aux Etats-Unis », a réagi le président américain Donald Trump sur Twitter, « remerciant et félicitant » le président russe Vladimir Poutine et le roi Salmane d’Arabie saoudite pour ce « très bon accord pour tous ».
Cet accord avait déjà été annoncé à l’aube vendredi ( par les pays producteurs de pétrole du groupe « Opep+ », emmenés par l’Arabie saoudite et la Russie, mais n’avait pas pu être entériné faute du feu vert du Mexique qui refusait de réduire sa production de 400 000 bpj.
Selon deux sources mexicaines, l’accord conclu dimanche prévoit que Mexico réduise sa production de 100 000 barils par jour à partir de mai. La contribution mexicaine sera compensée par les Etats-Unis qui se sont engagés à réduire de 300 000 bpj supplémentaires leur propre production, a précisé le ministère azerbaïdjanais de l’Energie.
Les initiatives de l’« Opep+ » visent à enrayer la chute des cours du pétrole qui dépasse 50% depuis le début de l’année, un mouvement lié à l’effondrement exceptionnel de la demande de brut après les multiples mesures de confinement prises pour tenter de freiner l’épidémie de coronavirus.
Ce plongeon a été amplifié par la rupture du précédent pacte liant la Russie et l’Opep, qui a amené l’Arabie saoudite à déclencher une guerre des prix en gonflant sa production.
Après les deux mois de baisse à près de 10 millions de bpj, l’Opep+ compte ensuite ramener la baisse de sa production à 8 millions de barils par jour (bpj) jusqu’en décembre, puis à 6 millions de bpj entre janvier 2021 et avril 2022.