Accord sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne aux Etats-Unis… sans l’Ethiopie




L’accord a été signé fin février à Washington par l’Egypte, qui « attend avec intérêt » son acceptation par le Soudan et l’Ethiopie

 

L’Egypte a signé à Washington un accord parrainé par les Etats-Unis concernant le barrage géant construit sur le Nil bleu par l’Ethiopie et a exhorté l’Ethiopie et le Soudan à lui emboîter le pas, a déclaré samedi, 29 février, le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.

« L’Egypte attend avec intérêt l’acceptation par le Soudan et l’Ethiopie de cet accord et leur signature le plus tôt possible, car il s’agit d’un accord juste et équilibré qui atteint l’intérêt commun des trois pays », indique ledit communiqué.

Une réunion des ministres de l’Eau et des Affaires étrangères de l’Egypte, de l’Ethiopie et du Soudan devait se tenir à Washington les 27 et 28 février afin d’aboutir à un accord final sur les règles de remplissage et d’exploitation du Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD).

Cependant, l’Ethiopie a déclaré la veille de la réunion qu’elle ne participerait pas aux pourparlers « en raison de consultations inachevées avec les parties prenantes ».

L’Egypte a exprimé samedi son rejet de « l’absence injustifiable de l’Ethiopie à cette réunion à cette étape critique des négociations ».

Les négociations tripartites sont infructueuses depuis des années et les Etats-Unis ont récemment parrainé de nouvelles séries de pourparlers à Washington pour faire pression en faveur d’un accord qui devait être signé par toutes les parties à la fin du mois de février.

Le remplissage du réservoir, d’une capacité totale de 74 milliards de mètres cubes, peut prendre plusieurs années, mais l’Egypte cherche à prolonger cette période pour éviter les effets négatifs de la pénurie d’eau, qui est un point principal de ces pourparlers.

Les travaux du GERD ont été lancés en 2011 par Addis Abeba. L’ouvrage devrait être complètement opérationnel d’ici 2022. A terme, le barrage doit assurer une production de 6 000 mégawatts.

L’Egypte, en aval de la digue et dont les besoins en eau dépendent à 97% du Nil, voit une « menace existentielle » dans tout ce qui menace de réduire le débit du fleuve.

Le Nil bleu prend sa source en Ethiopie, rejoint le Nil blanc à Khartoum pour former le Nil, qui traverse ensuite l’Egypte et se jette dans la Méditerranée.

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