L’accord de délimitation maritime entre la Turquie et la Libye sert « les intérêts des deux pays » (PM libyen)




Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le Premier ministre libyen Abdelhamid Dbeibah ont réaffirmé le 12 avril leur attachement à cet accord conclu en 2019; et qui permet à la Turquie d’effectuer des forages dans une zone de la Méditerranée orientale riche en hydrocarbures

 

 

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le Premier ministre libyen Abdelhamid Dbeibah (photo) ont réaffirmé lundi, 12 avril, leur attachement à un accord de délimitation maritime controversé qui suscite la colère de leurs voisins en Méditerranée orientale, à l’issue d’une rencontre à Ankara.

« Aujourd’hui, nous avons renouvelé notre détermination au sujet » de cet accord conclu en 2019, a déclaré M. Erdogan lors d’un point presse conjoint avec son hôte libyen. « En ce qui concerne les accords signés entre nos pays, notamment celui portant sur les délimitations maritimes, nous réaffirmons que ces accords s’appuient sur des bases valides et servent les intérêts de nos deux pays », a de son côté déclaré M. Dbeibah.

Cet accord, que les autres pays riverains de la Méditerranée orientale ne reconnaissent pas, fixe les frontières maritimes entre la Turquie et la Libye dans une région riche en gaz naturel. La Turquie s’appuie sur ce texte pour justifier les forages gaziers qu’elle mène dans des zones qui se situent en théorie dans l’espace maritime de la Grèce ou de Chypre.

Ankara avait conclu ce pacte maritime avec le gouvernement libyen reconnu par les Nations unies et basé à Tripoli, au moment où celui-ci faisait face à une offensive d’un pouvoir dissident basé dans l’est de la Libye.

Après des années de conflit, la Libye a constitué, au terme d’un processus chapeauté par l’ONU, un exécutif unifié chargé de mener la transition jusqu’à des élections nationales fin décembre. C’est ce gouvernement de transition que dirige M. Dbeibah.

Lundi, MM. Erdogan et Dbeibah ont par ailleurs signé une série d’accords visant à renforcer la coopération, notamment économique, entre leurs pays. « Nous voulons renforcer notre solidarité et notre coopération (…) Nous allons soutenir le gouvernement d’unité nationale de la même manière que nous avons soutenu le précédent gouvernement légitime (de Tripoli) », a souligné le président turc.

Après des années de guerre, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, le juteux marché de la reconstruction de la Libye aiguise l’appétit de nombreux pays, dont la Turquie. Les entreprises turques joueront « un rôle important dans la reconstruction de la Libye », a indiqué le Premier ministre libyen.

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