A l’Opep, l’Arabie saoudite recommande de ne pas mettre « en péril » les réalisations faites pour la régulation du marché du pétrole




Le ministre saoudien de l’Energie, Abdelaziz ben Salmane, a suggéré la « prudence » à l’occasion d’une conférence de presse tenue lundi 04 janvier

 

 

Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs partenaires, réunis par l’accord Opep+, ont débuté leurs discussions lundi, sous le signe de la prudence saoudienne, afin d’arrêter la quantité de brut à remettre sur le marché mondial le mois prochain.

Après un Comité ministériel de suivi de l’accord des pays de l’Opep et non-Opep (OPEC/Non-OPEC Joint Ministerial Monitoring Committee en anglais, JMMC) et prévu initialement mi-décembre, les membres de l’alliance ont entamé vers 15H30 GMT (16H30 à Paris) leur premier sommet ministériel de l’année, par visioconférence.

« Au risque de passer pour un rabat-joie, je tiens à recommander la prudence (…) car la demande de carburant pour le secteur des transports, en particulier dans l’aviation, est particulièrement fragile », a déclaré le ministre saoudien de l’Energie Abdelaziz ben Salmane, à l’occasion d’une conférence de presse en ligne peu avant la réunion.

« Ne mettons pas en péril tout ce que nous avons réalisé pour un bénéfice immédiat, mais illusoire », a-t-il ajouté.

Ces remarques penchent vers le maintien en février des coupes actuelles, une position attentiste que beaucoup d’analystes prêtent au chef de file du cartel depuis plusieurs jours, et qui contraste avec un front emmené par la Russie plus encline à augmenter la production, selon ces mêmes observateurs.

Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs partenaires ont décidé ce lundi de remettre à mardi – 05 janvier – leur décision sur le niveau de production du mois de février, après trois heures de discussions par visioconférence.

L’objectif pour le club de producteurs réunis sous la bannière de l’Opep+ est avant tout d’ajuster l’offre d’or noir à une demande sabrée par la pandémie de Covid-19 et dont la reprise est incertaine, avec en ligne de mire le soutien des prix du brut.

Le dernier cycle de réunions, entre le 30 novembre et le 3 décembre, avait « ouvert la voie à un retour progressif de 2 millions de barils par jour sur le marché au cours des prochains mois, les pays participants se tenant prêts à ajuster ces niveaux en fonction des conditions et de l’évolution du marché », a rappelé dimanche le secrétaire général de l’Opep, Mohammed Barkindo.

Cette stratégie s’était traduite par un premier palier de 500 000 barils quotidiens supplémentaires en janvier et par une promesse de rendez-vous chaque début de mois des treize membres du cartel, sous la houlette de l’Arabie saoudite, et de leurs dix alliés, conduits par la Russie, afin de statuer sur le volume de production pour le mois suivant.Le cartel a entériné le passage de témoin entre le ministre algérien du Pétrole – Abdelmadjid Attar – et celui de l’Angola, Diamantino Azevedo, en qualité de président tournant de l’Opep.

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