Pétrole et gaz: Eni table sur une hausse annuelle moyenne de sa production de 3,5% d’ici 2025




Le groupe italien débutera ces quatre prochaines années l’exploitation de 18 champs importants, en particulier en Algérie, en Egypte, au Congo, au Mexique et en Norvège, selon les perspectives présentées vendredi, 15 mars

 

Le groupe pétrolier et gazier Eni a annoncé vendredi, 15 mars, prévoir une hausse annuelle moyenne de sa production de 3,5% d’ici à 2025, grâce au lancement de nouveaux projets et à l’expansion de champs existants.

Jusqu’à présent, Eni fixait cet objectif jusqu’à 2021, puis à 3% ensuite.

Cette annonce a été faite à l’occasion de la présentation du nouveau plan stratégique 2019-2022 du groupe à San Donato Milanese, dans la banlieue de Milan. Ce plan prévoit aussi des objectifs à plus long terme.

Eni a placé l’exploration et la découverte de nouveaux gisements au coeur de sa stratégie, qui s’accompagne de la cession d’actifs, prioritairement via la dilution de participations dans des découvertes récentes importantes.

Le géant italien entend découvrir l’équivalent de 2,5 milliards de barils d’ici à 2022, en forant 140 puits et en dépensant à cette fin quelque 3,5 milliards d’euros.

Eni débutera en outre ces quatre prochaines années l’exploitation de 18 champs importants, en particulier en Algérie, en Egypte, au Congo, au Mexique et en Norvège.

« Au cours des cinq dernières années, nous avons mis en oeuvre une stratégie de transformation pour nous renforcer, en réduisant drastiquement la dette, en augmentant la production et en trouvant de nouveaux modes pour différencier l’entreprise », a souligné son patron, Claudio Descalzi.

Dans les prochaines années, « nous renforcerons et diversifierons encore notre portefeuille dans des bassins à bas coût mais à haut potentiel (…) et nous croîtrons dans les énergies durables et les biocarburants, faisant d’Eni une société plus rentable », a-t-il assuré.

Le groupe a fait de la « décarbonisation » — la réduction des émissions de CO2 — une de ses « priorités stratégiques » et entend atteindre la neutralité en terme d’émissions de carbone dans le secteur « upstream » (la production et l’exploration) d’ici à 2030.

Il entend réaliser cet objectif « en augmentant l’efficacité opérationnelle, en réduisant au minimum les émissions directes de CO2 de ses activités et en compensant les émissions résiduelles par de vastes projets de reforestation ».

Le groupe, qui entend parallèlement maintenir une forte discipline financière, a fixé son équilibre financier à 55 dollars le baril, puis 50 dollars à la fin de son plan. Le brut s’échange actuellement autour de 65 dollars le baril.

Eni investira sur la durée de son plan 33 milliards d’euros.

Le groupe augmentera son dividende 2019 de 3,6%, à 0,86 euro par action, confirmant sa politique de hausse progressive de la rémunération des actionnaires.

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