Cameroun: le carburant de contrebande est parfois la seule option pour des régions exclues du réseau de distribution des produits pétroliers




A l’Extrême-Nord par exemple, au moins deux départements sur six fonctionnent avec une seule station-service. Dans le Logone et Chari, “aucun camion citerne” n’est arrivé dans la zone entre janvier et septembre 2017, alerte un responsable des douanes

 

La lutte contre le terrorisme dans des localités de l’Extrême-Nord du Cameroun aggrave les problèmes structurels de cette région de plus de trois millions d’habitants, en ce qui concerne notamment l’approvisionnement en produits pétroliers.

“Depuis sept mois, aucun camion citerne en raison des mesures sécuritaires n’a pu traverser l’axe Maroua – Kousseri sur la nationale n°1. Conséquences: le département du Logone et Chari est sevré; le département du Mayo – Danaï et celui du Mayo-Kani fonctionnent avec une station-service chacun. Il arrive qu’ils passent trois mois sans être approvisionnés”, a relevé le chef secteur des douanes camerounaises à l’Extrême-Nord, Jean Marie Wetondieu, dans le magazine Cameroon Business Today, édition du 06 septembre dernier.

“Même Maroua (le chef lieu de la région de l’Extrême-Nord, NDLR) n’est pas à l’abri de cette pénurie”, a-t-il ajouté.

Pour faire face à cette situation dans cette région de 34 246 km2, les populations qui ont besoin de carburant pour leurs moyens de locomotion tout comme pour leurs engins agricoles, sont obligés de s’approvisionner en carburant frelaté venu des pays voisins dont le Nigéria.

“Les marqueteurs doivent s’intéresser à nouveau à cette partie du Cameroun”, interpelle Jean Marie Wetondieu.

En juillet 2017, à l’occasion de l’inauguration de deux nouvelles stations-services de Tradex, le ministre de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna, avait indiqué que le Cameroun comptait à cette date 731 stations opérationnelles à travers le pays.

 

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